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MyFerryLink privée de desserte sur Calais-Douvres?

Les autorités britanniques menacent d'interdire aux ferries de MyFerryLink d'accoster à Douvres. A Calais, les élus de tous bords se mobilisent pour la survie de la compagnie maritime née sur les cendres de SeaFrance et qui emploie aujourd'hui plus de 600 salariés.
Article rédigé par Gérard Feldzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (MyFerryLink indésirable à Douvres © Maxppp)

Depuis l’Antiquité, le trafic maritime entre la France et l’Angleterre n’a cessé d’augmenter. Il cohabite aujourd'hui avec le trafic aérien, qui achemine 7 millions de passagers par an au dessus de la Manche. On se souviendra au passage des "bateaux volants" sur coussins d'air, des hovercrafts qui, entre 1970 et 2000, qui mettaient une demi heure pour faire Calais-Douvres.

Aujourd'hui, moins de 40% du trafic transmanche s'effectue par le tunnel. Cela représente  2,5 millions de voitures et 20 millions de passagers par an.

"On vient célébrer les 20 ans du tunnel sous la manche, période pendant laquelle il a été transporté 325 millions de passagers et 278 millions de tonnes de fret " affirme François Lambert, conseiller maritime au Ministère des transports.

 

Ecouter l'interview complète de FRANCOIS LAMBERT

 

Des chiffres qui laissent de la place aux compagies maritimes, dont fait partie MyFerryLink qui se bat  pour continuer son exploitation.

Lorsque Seafrance a déposée son bilan en 2012 , un accord avec le tribunal de commerce a été trouvé pour reprendre l’exploitation : une filiale d’Eurotunnel a racheté les bateaux et en a confié l’exploitation aux employés licenciés, sous forme d’une scop, une société coopérative et participative. Ainsi est née Myferrylink.

Ecouter l'interview complète de Raphaël Doutrebente

Ainsi plus de six cents emplois ont pu être sauvés. Aujourd’hui, elle  propose plus de 200 traversées par semaine, chaque ferry pouvant transporter jusqu’à 2000 passagers, 120 camions et 700 voitures à des prix bien inférieurs au ferroviaire.Mais l’autorité de la concurrence britanique menace d’interdire à la compagnie d’accoster à Douvres pour cause de position dominante.

Une décision définitive de l’autorité britanique devrait être prise d’ici 3 semaines. En attendant, les élus se mobilisent pour défendre et sauver cette compagnie et ses 600 salariés, dont 70 sont britanniques. A la tête de la mobilisation: la maire UMP de Calais, Natacha Bouchart.

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C’est grande première : des élus français vont manifester à Londres mardi 3 juin. Ils seront reçus par l’Autorité de la concurrence.

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