Péniche, cargo, train... le tourisme écolo a la cote

Voyager près de chez soi

De plus en plus de vacanciers cherchent le dépaysement près de chez eux, c’est bon pour l’environnement et le choix est très vaste. Ce n’est pas un hasard si la France est la première destination mondiale. Par exemple, le tourisme fluvial qui est en plein boom, propose aujourd’hui des éco-croisière en péniche électro-solaire ! Naviguer en silence et sans émission, dans des paysages grandioses, çà change tout ! Et il est vrai que la prolifération des bateaux à moteur est incompatible avec la sérénité des paysages. Dominique Renouf , est propriétaire d’un bateau à passagers qui navigue sur le Lot, et à l’energie solaire depuis 8 ans.

Et pour ceux qui préfèrent la montagne en vélo, sans faire trop d’efforts, c’est également possible ! De plus en plus de circuits dans les Alpes, les Pyrénées ou en Auvergne sont proposées en VTT à assistance électrique. Idéal par exemple pour cheminer le long des volcans d’Auvergne, comme le propose Bertand Goimard.

Mais pour ceux qui veulent malgré tout partir loin avec un véritable  dépaysement, tout en étant raisonnable du point de vue de ses émissions, il y a des solutions. 

Il est possible de partir en cargo, et ce n’est pas votre présence à bord qui va modifier le bilan carbone du bateau car beaucoup de compagnies aménagent quelques cabines  pour des passagers, comme la compagnie maritime français CMA CGM.

Des agences comme Mer et Voyages proposent même des itinéraires en fonction des trajets des cargos de marchandise. Ludovic Sauvadet, son directeur, nous parle de cette manière insolite de voyager. 

Je recommande aussi le Guide des voyages en cargo d’Hugo Verlomme, un livre qui, je cite "incite au voyage, donne envie de ralentir , tout en polluant moins, pour mieux savourer sa propre existence". 

La compensation carbone

Mais il est vrai que le voyage en cargo demande du temps !  Alors pour ceux qui n’en ont pas et qui veulent malgré tout partir au bout du monde en prenant l'avion, il es possible de participer à ce qu’on appelle la compensation carbone volontaire.

De nombreuses compagnies, dont Air France, calculent vos émissions en fonction de votre destination. Un aller retour Paris / New-York par exemple, avec un remplissage à 80%, consomme environ 300 litres de kérozene par passagers, soit environ 1 tonne de CO2 à vous tout seul !

Si vous plantez un arbre il lui faudra à peu près 5 ans pour absorber l’équivalent. Cette tonne a été chiffrée à 20 euros, et vous pouvez les attribuer à des projets de reforestation ou des programmes évitant la déforestation, comme le fait par exemple Yann Arthus-Bertrand et sa fondation Good Planet.

Un train de bois sur la Seine ?

Comme chaque semaine, une séquence insolite et puisqu’on parle d’eau et de bois, il s’agit d’une opération qui aura lieu demain dimanche: un train de bois va traverser Paris par la Seine.

Le train de bois, c’est un radeau long de 70 mètres constitué de troncs d’arbres, attachés les uns aux autres. Une réplique vient de faire le voyage par la voie d’eau depuis Clamecy dans le Morvan jusqu’à Paris. Un hommage à la technique du flottage de bois qui a servi pendant 400 ans à alimenter les parisiens en bois de chauffage. Gérard Durand de l'Association Flotescale est à l’initiative de ce projet avec la complicté des voies navigables de France, dont Patrice Chamaillard est le directeur adjoint.

Ce train de bois se trouve actuellement à côté du Pont de Bercy, à Paris, on peut le voir ainsi qu’une exposition sur le flottage du bois ce soir 20h. Sinon, vous pourrez le voir traverser tout Paris à partir de 8 h demain matin. 

....et vous voulez en savoir plus je vous recommande un très beau livre-jeux de Claire XUAN "petites et grandes histoires du bois sur l'eau" édité par éléments édition.     

Une chronique en partenariat avec 

Chronique rédigée en collaboratiion avec Agnès Nabat