Transportez-moi. Le transport des déchets
À trois jours de l'ouverture du salon Pollutec à Lyon, le transport des déchets se retrouve au coeur de l'actualité.
Mardi 29 novembre, aura lieu à Lyon, Pollutec, l’un des plus grands salons au monde concernant les solutions environnementales, notamment la gestion et le transport des déchets, qui est un problème planétaire et même au-delà.
Car même dans l’espace, les millions de débris des satellites représentent l’un des plus grands dangers de la station spatiale internationale. Mais revenons sur terre, le salon accueille le monde entier. Et le focus cette année, à trois semaines du vote sur l’économie circulaire est la gestion des véhicules usagés.
En France près de 350 millions de tonnes de déchets, dont environ les ¾ sont dus à la construction
D’ailleurs cela pose un énorme problème pour l’aménagement du grand Paris, qui, avec ses 200 km de métro et ses 68 gares, va générer plus de 40 millions de tonnes de déchets. Il faudra en effet planifier et utiliser tous les moyens de transports, y compris et surtout le transport fluvial, car une barge sur la seine, c’est 400 camions de moins sur le périphérique !
Et il y a toutes sortes de déchets, y compris les déchets dangereux. On connait les matières inflammables, les déchets des hôpitaux avec les risques de contamination, ou encore les déchets nucléaires, les piles et les déchets électronique. Tous font l’objet d’une réglementation sévère aussi bien pour leur traitement que pour leur transport.
Et pour ce qui nous concerne au quotidien : les déchets ménagers, on se rend compte des volumes et des risques sanitaires lorsqu’il y a des grèves des éboueurs.
Chacun d’entre nous génère par an environ 600 kilos de déchets ménagers
En gros, c'est ce qu’on jette dans les déchèteries, et on génère 350 kilos d’ordures ménagères. C’est considérable ! Pour vous donner une idée, si on devait les ramasser en une fois, il faudrait 75 millions de camions poubelle. Et ça coûte cher.
Pour la collecte des déchets, on parle là aussi de camions et même de poubelles connectés ! D’abord pour éviter de se retrouver coincé derrière un camion-poubelle, il a des applications à la disposition des automobilistes ainsi prévenus à l’avance. Et puis bientôt on payera à la quantité de déchets que l’on génère, Youri Ivanov est le président de la SEPUR une société de 2400 salariés, un des pionniers dans l’innovation notamment dans les camions électriques.
Mais le métier d’éboueur tel qu’on le voit compte tenu des nouvelles technologies risque de disparaitre.
Un coup de gueule
Et pour terminer, cette semaine exceptionnellement pas de coup de cœur mais plutôt un coup de gueule et cela concerne les enfants qui vivent dans les décharges.
Pendant que nos enfants jouent ici à des jeux électroniques, des milliers d’autres enfants en Asie et en Afrique démontent ces mêmes objets, les exposants à des toxines de plomb et de mercure, tout cela pour quelques centimes d’euros par jour. C’est la rançon de l’hyper consommation !
En collaboration avec Kilien Messaï
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