Transportez-moi. Salon Euronaval : les technologies navales du futur
Cette semaine a eu lieu le salon Euronaval qui rassemble à Paris le Bourget tous les acteurs de la mer. C’est un des plus grands salons au monde, surtout en matière de défense.
Avec plus de 11 millions de km2, la France possède la deuxième zone économique maritime de la planète après les États-Unis. Lors du salon Euronaval, on croise beaucoup d’uniformes dans les allées, portés par des militaires qui viennent faire leur marché.
Il s’agit d’un véritable enjeu économique qui a justifié la visite de la ministre des Armées et du Président de la République un peu malmené par les journalistes qui lui demandaient si la France allait continuer à vendre des armes à l’Arabie saoudite.
Il est vrai que l’industrie maritime française pèse près de 27 milliards d’euros et plus de 90.000 emplois d’après le GICAN, le groupement des industries de constructions et activités navales.
La tendance est aux embarcations autonomes
Tout comme dans le secteur automobile et aérien, la tendance est plus que jamais dans les drones et les embarcations autonomes, chargés par exemple de détecter et de déminer des zones dangereuses, ce qu’on appelle la guerre des mines.
Tous les engins présentés au salon utilisent bien entendu l’intelligence artificielle pour remplir des missions. Certains réinventent même la pirogue avec balancine, comme cette startup qui déploie un drone capable de tenir des semaines en navigation autonome. Il s’agit du Sea Proven, conçu par Fabien de Varenne.
La péniche de débarquement de CNIM
La société CNIM a présenté une barge capable de se "projeter", comme disent les militaires, n’importe où dans le monde. L’intérêt peut se présenter par exemple, lors d’un conflit ou d’une catastrophe naturelle qui aurait détruit les ports ou tout moyen d’accès à la côte. Ce bateau, un peu à la façon des péniches de débarquement, est capable de décharger sur une plage ou même une digue, des tonnes de matériel grâce à son tirant d’eau variable.
Le bateau dépollueur d’Efinor
Côté civil, étaient également présentés des bateaux dépollueurs, notamment sollicités suite à la collision de deux bateaux au large de la Corse, une marée noire ayant par la suite atteint les côtes de Provence.
L’un de ces bateaux, conçu par de jeunes ingénieurs dont Ivan Janeau, est capable d’aspirer rapidement sur zone des milliers de galettes de fioul avant qu’elles ne coulent avec le temps.
Coup de coeur pour une capitaine de frégate
Compte tenu de la demande soutenue, notamment de la construction navale, il a été créé un campus des industries navales qui cherchent à recruter, que ce soit dans le domaine civil ou militaire. Le coup de coeur de la semaine est d’ailleurs pour une capitaine de frégate, Florence Wagner, dont le témoignage prouve que la passion de la mer n’a pas de genre. Avis aux amatrices : des places sont à prendre !
Il n’y a pas beaucoup de femmes dans le maritime en général, mais ça vient. Il y a d’extraordinaires opportunités pour les femmes et il ne faut pas hésiter à les saisir
Florence Wagner, capitaine de frégate
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