Législatives en France : parmi diverses réactions à l'étranger, celles des Bourses, soulagées de voir s'éloigner le scénario du RN au pouvoir
Dans le monde, au lendemain du 30 juin et du premier tour des législatives anticipées, une chose est certaine, tous les regards sont tournés vers la France et les conséquences de la dissolution.
Les Britanniques s'apprêtent à voter aux élections législatives jeudi 4 juillet. Les sondages donnent depuis des mois le parti travailliste largement vainqueur. Keir Starmer, le chef du pari travailliste, favori pour devenir le prochain Premier ministre, estime que la "leçon" à tirer du résultat du premier tour des législatives en France est qu'il faut "répondre aux préoccupations quotidiennes" des électeurs. Le journal américain Politico parle de gueule de bois en France et enterre surtout le Président en parlant du souhait des Français de tourner la page Macron.
La Pologne s'est exprimée aussi. Donald Tusk évoque un grand danger pour la France et l'Europe. Celui qui a battu le PIS, le parti Droit et Justice l'année dernière - mettant fin à 15 ans de pouvoir d'un gouvernement nationaliste, eurosceptique et d'extrême droite - s'inquiète aussi de l'influence Russe dans ces élections. Le Kremlin, justement, suit de "très près les élections en France", a affirmé son porte-parole, qui ajoute vouloir attendre le second tour même si les préférences des électeurs apparaissent plus ou moins clairement.
Eloignement de la probabilité d'un changement radical
Dans certains pays, on se réjouit directement du bon score de l'extrême droite. C'est le cas en Italie, où le vice-président du conseil, chef de file de la ligue Matteo Salvini, félicite Marine Le Pen et Jordan Bardella pour le résultat extraordinaire obtenu à ce premier tour des législatives. Matteo Salvini, s'exprimant à titre individuel et non au nom de l'Italie, parle de "Honte à Macron". La réaction officielle est signée Giorgia Méloni, la Première ministre, qui estime que la diabolisation ne fonctionne plus.
En Espagne, le soutien évident du leader de l'extrême droite VOX, Santiago Abascal, parle de la victoire de l'espoir, de la liberté et de la sécurité pour les Français. C'est l'inverse du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, qui ne considère pas comme acquise la victoire de l'extrême droite et garde espoir dans la mobilisation de la gauche française.
La dernière réaction à noter est celle des marchés. Ce n'est pas une déclaration mais elle en dit beaucoup. L'euro bénéficie lundi de l'optimisme des marchés après les résultats du premier tour des législatives françaises. Les investisseurs estimant que la probabilité d'une majorité absolue du Rassemblement National s'est atténuée. Les Bourses européennes sont en hausse, ce qui montre selon les analystes que les marchés soufflent et éloignent l'idée d'un changement radical.
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