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Jean-Louis Debré : "Je suis, aujourd'hui, un citoyen inquiet"

Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel, est l'un des hommes politiques au parcours les plus impressionnants. Député, Maire de Dreux, ancien ministre de l'Intérieur, président de l'Assemblée nationale et enfin président du Conseil constitutionnel. Il publie, Françaises, Français, ces discours qui ont marqué la Ve République, aux éditions de L'archipel.
Article rédigé par Olivier de Lagarde
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Du fondateur "Je vous ai compris" de Charles de Gaulle à
la défense du mariage pour tous par Christiane Taubira, du mythique discours du
Panthéon sur Jean Moulin signé Malraux au plaidoyer anti-guerre d'Irak prononcé
par Dominique de Villepin à l'Onu, Jean-Louis Debré commente les "grands discours" de la Ve République, depuis sa naissance en 1958.

Institutions, Europe, société : autant de domaines abordés
par Présidents, Premiers ministres et ministres. Tous, par leur parcours, leur
génie de la langue, leur personnalité, leur rencontre avec les événements ont
fait honneur à l'art oratoire.

L'occasion pour Jean Louis Debré, tout en respectant son
droit de réserve de commenter le creux la vie politique française. Dans cet
entretien il évoque ainsi le fonctionnement de la Ve République, "Ce sont
moins les institutions que les acteurs de ces institutions qu'il s'agit de
régénérer," estime-t-il. Il parle aussi du rôle du Conseil constitutionnel
qui a complètement changé, "dont le rythme de travail n'est plus adapté à
l'emploi du temps des anciens présidents de la Ve République
", de
l'inflation législative néfaste selon lui.

Jean Louis Debré évoque aussi le rejet des comptes de
campagne du candidat Sarkozy, évoque sans les nommer, "des dirigeants
actuels qui ne parviennent pas à donner un cap, un souffle à l'action
politique
". Tout cela a pour conséquence la monté des
populismes. Enfin Il évoque son inquiétude de citoyens : "De
nombreux jeunes élus ne savent rien de l'histoire politique française, ils
estiment que l'Histoire commence avec leur élection...
Il est urgent de redonner des raisons d'espérer au peuple français ."

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