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La place de la France se trouve de plus en plus réduite en Afrique

Antoine Glaser est un des meilleurs connaisseurs de l'Afrique contemporaine. Ancien fondateur et directeur de La Lettre du continent. Il publie AfricaFrance aux éditions Fayard.
Article rédigé par Olivier de Lagarde
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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On parle a tort de Françafrique , on devrait plutôt dire AfricaFrance selon Antoine Glaser. Depuis les indépendances des années 60, l'ancienne métropole se croit
toute-puissante dans son pré carré africain. Un leurre qui plaît aux pays des
masques : le chef doit être invisible !

À l'issue de la guerre froide, les
dirigeants africains ont totalement inversé les rapports de dépendance.

Ce sont
désormais eux les vrais patrons. Le monde entier trépigne dans leur salle
d'attente. Pour la France, fini le temps du pétrole et de l'uranium à des prix "politiques", des marchés protégés pour une poignée d'entrepreneurs qui figurent
dans le "Top 50" des grandes fortunes de l'Hexagone. Les interventions
militaro-humanitaires, comme au Mali ou en Centrafrique, et les déclarations
d'amitié de l'Élysée n'y changent rien. Habiles à se présenter en "victimes"
de la Françafrique, les dirigeants africains profitent de cette nouvelle
situation pour imposer à huis clos leurs exigences à leurs interlocuteurs
officiels. Et ce n'est pas sans condescendance qu'ils traitent leurs anciens
parrains tricolores.

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