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Martin Hirsch : " On ne prend pas la pauvreté par le bon bout "

Président d'Emmaüs France puis haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté dans le gouvernement de François Fillon, Martin Hirsch préside aujourd'hui l'Agence du service civique et copréside l'Action Tank Entreprise et Pauvreté. Il publie " Cela devient cher d'être pauvre " dans lequel il propose de nouvelles pistes pour lutter contre la pauvreté.
Article rédigé par Olivier de Lagarde
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Dans le domaine de la pauvreté, il existe un gouffre
spectaculaire, mais rarement exploré : celui de la double peine avec des loyers
plus chers au mètre carré, des tarifs d'assurance moins avantageux pour les
chômeurs, la minute de téléphone plus coûteuse pour les petits budgets... Un
gouffre qui engloutit une bonne partie du revenu des plus modestes et des aides
sociales.

Les solutions proposées par Martin Hirsch

Prenant acte que les caisses sont désormais vides, Martin
Hirsch propose d'inverser la stratégie de lutte contre la pauvreté : réduire
les coûts supportés par ceux qui ont moins, faire payer en fonction du revenu,
restituer aux plus modestes les sommes importantes qui leur ont été subtilisées
et renforcer un revenu de solidarité active inachevé, plutôt que le démanteler.

Les entreprises ont toute leur place dans cette nouvelle stratégie, comme le
montrent des initiatives récentes pour diminuer le coût de l'alimentation
infantile, des lunettes, de la réparation automobile. Une stratégie qui se veut
offensive pour que "les pauvres, mais aussi l'ensemble de la société, en
aient davantage pour leur argent
.".

 

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