Pascal Lamy : "Le gouvernement va dans le bon sens mais pas assez vite et pas assez fort"
Pascal Lamy est un homme libre. Le 31 août dernier, il a
achevé son mandat à la tête de l'OMC. Huit années à un poste d'observation
privilégié de l'économie.
Il en garde la conviction que l'ouverture des échanges
économiques est globalement bonne pour la croissance, l'emploi et la réduction
de la pauvreté dans le monde. Ce qui ne veut pas dire, selon lui, qu'il ne faille pas
respecter des règles et se protéger contre les pays qui pratiquent le dumping.
Pour lui, "n'en déplaise à Nicolas Sarkozy et Arnaud
Montebourg ", l'Europe défend aussi bien ses intérêts que les autres au
niveau mondial :
L'Europe, n'est pas l'idiot du village Global.
Evoquant la situation française, Pascal Lamy affirme que "l'essentiel des problèmes de compétitivité sont à l'intérieur de nos
frontières ".
Reprenant un discours que l'on a davantage l'habitude d'entendre dans le monde patronal que chez les caciques du PS : "En France
le coût du travail chargé est très cher par rapport à des pays comparable, déclare-t-il. On ne pourra pas maintenir la qualité du système social français
sans davantage de croissance. Or, si on veut garder ce système, on a besoin de
croissance. Donc il faut que les entreprises deviennent plus profitables ".
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