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Comment calculer la pénibilité au travail ?

Tâches répétitives, transport de charges lourdes, exposition au bruit... Pour la première fois, la réforme des retraites s'attaque à la pénibilité au travail. Le point avec Jean-Claude Delgenes, économiste et fondateur de Technologia, un cabinet spécialisé en évaluation et en prévention des risques professionnels.
Article rédigé par Bernard Thomasson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Jean-Claude
Delgenes considère que c'est une avancée considérable dans la Loi. Mais l'économiste
conseille de monter un groupe de travail pour établir ces critères de
pénibilités, afin d'harmoniser les seuils. Cette
loi sera une avancée seulement si elle n'est pas complexe dans sa gestion.

Que faire pour les
intérimaires et les salariés proches de la retraite ?

Par exemple, les
salariés intérimaires auront un problème pour tracer leur exposition. Le
décompte se fait pas trimestre : un trimestre pénible donne un point. Le
travail temporaire est pris en compte, mais comment les compter quand les
intérimaires changent régulièrement d'employeurs ?

La loi est
intéressante, mais elle est très complexe. Jean-Claude Delgenes pose un autre
problème : que faire avec les salariés proches de la retraite, qui ont été
exposés à des facteurs de pénibilité par le passé ? La rétroactivité n'apparaît
pas dans la Loi, alors que plusieurs millions de personnes sont concernées. Un
véritable débat s'ouvre.

Le système de
points 

Le principe de base
est toutefois simple. Un compte de points est défini en fonction des facteurs
de pénibilité au travail et la retraite évolue en fonction de ces points. Pour
chaque trimestre pénible, l'employé obtient un point. Les salariés peuvent cristalliser
jusqu'à cent points.

Si elle effectue douze
ans et demi de travail pénible, une personne peut éventuellement partir avec
une compensation retraite de deux ans. 

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