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La culture est-elle une question d'argent ?

Alors que les soldes d'hiver viennent de commencer, les entrées aux musées, au cinéma, les places de spectacles ne connaissent pas la crise. Entre le financement des artistes, des structures, et la volonté de la démocratiser, quel est le juste coût de la culture ? Pour en parler, Françoise Benhamou, économiste, professeur à l'université Paris 13 et chercheur au CEPN (Centre d'Economie de l'Université Paris Nord).
Article rédigé par Bernard Thomasson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Economie et culture les deux thèmes n'ont jamais été aussi
liés. "La culture a une dimension économique parce qu'elle crée des
emplois, qu'elle coûte de l'argent public, et on se retrouve dans un débat
assez simple, mais qui a pris une tournure affective
", estime Françoise Benhamou,
économiste, professeur à l'université Paris 13 et chercheur au CEPN (Centre
d'Economie de l'Université Paris Nord). "Le budget public de la culture,
affecté par l'Etat, a un peu baissé depuis deux ans et cela a inquiété les
milieux culturels.
"

En cette période de
crise où nombreux doivent se serrer la ceinture, les gens continuent malgré
tout d'aller au cinéma, dans les musées, au théâtre, à lire... C'est une sorte de
rempart, de refuge.

La culture regroupe
des secteurs très différents : industries privées, théâtre public, art
lyrique, les musées,... "C'est très hétérogène et quand on parle de juste prix,
il est difficile de l'évoquer de manière générale.
"

Le financement du
cinéma

Le modèle de
financement du cinéma français a été épinglé plusieurs fois ces derniers mois,
notamment par la Cour des comptes. Le cinéma cristallise un peu tout le débat
sur la culture.

"Le cinéma a été un peu exemplaire parce que ce sont des
aides qui se sont mises en place progressivement à travers un système très
intelligent, qui consistait au départ à prélever de l'argent sur les billets d'entrées.
On mettait cela au pot de la production française. Le système a grossi, les
sources de financement se sont diversifiées et le Centre de financement de la
cinématographie se retrouve avec un budget considérable. Il finance beaucoup de
films bons et mauvais et une remise à plat s'impose.
"

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