Vous en parlerez aujourd'hui. La fuite d'oxygène à bord de l'ISS était-elle intentionnelle ?
Tous les jours, Jean-Mathieu Pernin repère une info à partager à la machine à café ou sur les réseaux sociaux. Aujourd'hui, une fuite d'oxygène à bord de la station spatiale internationale crée des tensions entre la Russie et les Etats-Unis.
Le 30 août dernier, la Nasa découvre une légère baisse d’oxygène provenant de l’ISS. Les techniciens préviennent l’équipage russo-américain à bord et la faille est détectée puis colmatée...avec du scotch. Oui, c’est bizarre, parce qu’on imagine un cosmonaute s’acharnant sur son rouleau de scotch parce que ça veut pas se décoller, mais en fait c’est un adhésif spécial et tout s’est bien passé.
Maintenant, la question qui fâche : d’où vient la faille ? En effet, en ce moment la Russie et les Etats-Unis ne sont pas vraiment amis et la coopération sur l’ISS est l’une des seules ententes scientifiques et industrielles encore vivaces entre les deux nations, donc on y va prudemment. Enfin un peu prudemment. La Nasa s’écarte du sujet en disant qu’il s’agit d’un incident provenu lors de l’assemblage sur Terre alors que les Russes, ayant remarqué que la faille se situait sur le vaisseau Soyouz arrimé à la station spatiale, expliquent qu’il pourrait s’agir d’un trou de perceuse réalisé par un des membres de l’équipage.
Sabotage ou autre ?
En gros, c’était le week-end, un astronaute s’ennuyait, il s’est dit : "Je n’ai pas emmené ma bibliothèque Billy dans l’espace pour rien, ça va égayer l’ambiance !" et il a été trop loin en perçant. Ça, c’est la rumeur persistante relayée par des centaines de Russes anonymes et officiels qui, sur les réseaux sociaux du pays, partagent massivement des théories complotistes américaines pour ennuyer l’équipage russe. Cette semaine, Moscou a de nouveau évoqué, d’une manière explicite, un acte de sabotage de la part des Américains.
Une nouvelle sortie dans l’espace est prévue en novembre pour explorer de l’extérieur la coque percée. Mais qui va sortir ? Un Américain ou un Russe ?
Outre cet épisode qui illustre les tensions entre les Etats-Unis et la Russie, beaucoup s’interrogent sur l’utilité scientifique de l’ISS, qui a coûté 150 milliards de dollars auxquels l’Europe contribue à hauteur de 900 millions d’euros. Vous imaginez en plus si le scotch ne tient pas.
Le trou ne fuit plus mais cette semaine, la France aurait proposé les services de Gérard Collomb pour qu’il mette son doigt et reste là-haut quelques années.
L’espace, ultime frontière de la nouvelle guerre froide... Et dire que pendant ce temps-là, les extra-terrestres nous observent et se disent : "Est-ce que ça vaut vraiment le coup d’envahir cette planète finalement ?"
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