Bruxelles, ma belle épisode 2
9h30 direction le quartier Européen de Bruxelles. Les embouteillages s'évaporent
sous la voix de Maurane. Elisabeth Clauss nous conduit d'abord chez Filigranes,
la plus grande librairie de Bruxelles. "On n'y trouve pas que des livres d'ailleurs...
A l'intérieur, il
y a un café très réputé pour les rencontres amoureuses que l'on peut y
faire", précise Elisabeth.
Dans ce temple de 1700 m², la littérature érotique se dévoile au
rayon 169. En bonne position, le fameux momy porn "50 shades of grey".
" Vous voulez un
expresso ? "
Brigitte Weberman est l'une des responsables de la librairie.
Cette
française installée à Bruxelles depuis bientôt 20 ans reçoit ce jour-là une
célèbre bruxelloise: Maureen Dor. Et quand on demande à Maureen Dor ce qui caractérise les Bruxellois:
"Leur côté cool et chaleureux".
Bruxelles, la ville aux 45 nationalités vous accueille avec vos
souvenirs et tous vos bagages selon Elisabeth Clauss.
"Il y a un petit symbole à Bruxelles, elle compte
28 gares sans terminus... On peut rester trois heures ou quinze ans, Bruxelles vous prend comme vous êtes ".
" Bruxelles c'est du brol,
c'est le bazar! poursuit Elisabeth. Mais tout finit par bien s'assembler ".
Comme dans le quartier du Châtelain, une alcôve très prisée par les
Français. Entre les parcs, les cafés, les commerces de bouche et les boutiques
d'artisans, comment ne pas tomber sous le charme de ce petit village chic
et bohème?
"Le quartier du Châtelain c'est un environnement
hyper agréable on peut mettre une heure pour faire cent mètres car on prend des nouvelles des habitants... Il y a un côté quartier
new-yorkais pour le côté cosmopolite."
A Bruxelles on s'aère aussi la tête dans les boutiques de mode. A l'image de la boutique de chaussures, "Noé by Ketch'up" tenue ce our-là par Bernard Gavilan. Un agitateur de mode à Bruxelles. Il a créé le
concours "Customisez-Moi" qui lance de jeunes stylistes belges. Ici à deux pas
de la Grand-Place, il vend des chaussures dont chaque modèle est décliné en 80
couleurs !
Mais pour Elisabeth Clauss, question mode, la bruxelloise a un an de
retard sur la parisienne. Qu'en pense Bernard Gavilan ?
Bernard Gavilan:
"C'est pas vrai, toutes les
parisiennes viennent ici. Les Bruxelloises n'ont rien à leur envier. Elle a du goût la Bruxelloise !"
Et en parlant de goût, les belges ont la culture de la bonne bouffe.
Et attention à ne pas se tromper, ici à midi on dîne et le soir on soupe. Ce soir-là,
Elisabeth a rendez-vous avec Richard Junker au Bar du Matin, dans le Sud-est de Bruxelles. Ce musicien voue une passion au langage bruxellois et à
ses origines.
Au passage, il nous apprend qu'un homme se dit " un peï ". Ce grand peï blond à l'œil bleu
a éclairé Elisabeth pour son guide. On le retrouve buvant une drache au
comptoir...
Une heure plus tard Richard nous emmène souper au Schievelavabo. Une
brasserie typique. Le décor en bois est chaleureux. Comme l'accueil. L'occasion de parler gastronomie. Sur l'ardoise au mur, notre œil
s'arrête sur le Stump, une spécialité du pays.
"Il s'agit d'une purée de légumes écrasés à déguster avec de bonnes saucisses! C'est divin" (assure Richard)
A table ce dernier commente la poussée des indépendantistes flamands aux élections
communales du 14 octobre dernier en Belgique.
"Pour moi Bruxelles est le garant de la solidarité
belge. S'il n'y avait pas eu Bruxelles, le pays
aurait éclaté depuis longtemps".
Dans une ultime tirade, Elisabeth rend aussi hommage à sa ville d'adoption.
"Bruxelles est belle, changeante, capricieuse.
Elle a dix météos par jour, elle est de bonne humeur, elle est libre, elle est encombrée,
elle se partage, elle se cabre, parfois elle a besoin de se refermer sur
elle-même, elle est gourmande, généreuse, nourricière. Elle est
protectrice. Bruxelles est plus qu'une
femme, c'est une mère".
Et en son sein... on s'y sent bien. Vraiment bien.
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