Environnement : ces bons élèves de l'Accord de Paris sur le climat... et ce que cela peut cacher
A quatre jours de l'ouverture de la Cop29, qui se tiendra à Bakou, en Azerbaïdjan, du 11 au 22 novembre, une étude publiée ce jeudi par le média 2050Now, média numérique dédié aux enjeux environnementaux, montre que l'Autriche est le meilleur élève des 23 pays les plus riches en matière d'efforts réalisés pour respecter l'Accord de Paris sur le climat.
L'étude, réalisée sous la direction du chercheur François Gemenne, à la tête de l’observatoire Hugo de l'Université de Liège, en Belgique, et Degroof Petercam Asset Management (DPAM), un fonds de gestion belge appartenant au Crédit agricole, porte sur les 23 pays les plus riches. Ce classement inédit met en lumière les engagements tenus ou non par les Etats en les comparant à leurs promesses à respecter l'Accord de Paris. Et c'est l’Autriche qui se classe en tête du classement, devant l’Allemagne (2e) et la Suisse (3e). La France se classe 9e, devant les pays du nord de l'Europe, Norvège, Danemark et Finlande. Les Etats-Unis sont bon derniers.
La France 9e
Si l'Autriche apparaît comme le meilleur élève de l’Accord de Paris, c'est parce qu'elle est performante sur quasiment tous les critères retenus par l'étude. A noter que son électricité provient pour plus des trois quarts des énergies renouvelables, un record dans l’Union européenne. L'Allemagne est deuxième du classement, malgré des émissions de gaz à effet de serre jugées moyennes. Mais elle réalise de bonnes performances sur les autres critères, comme sur l'adaptation au changement climatique, ou elle affiche un score maximal, ou sur le soutien aux pays en développement.
Suivent la Suisse et les Pays-Bas. L'Espagne se classe 5e. Si elle est moins performante que l’Islande et le Danemark sur ses émissions actuelles, sa politique centrée sur les énergies renouvelables, qui représentent désormais la moitié de sa production d’électricité, lui permet d'être dans le top 5 du classement.
La France décroche la 9e place. Elle obtient une note maximale pour le critère de l’adaptation au changement climatique et est même première en matière de soutien financier aux pays en développement. Mais la France pêche sur la question de la transparence multilatérale, qui évalue la qualité et la ponctualité de ses rapports climatiques. Elle est 15e sur ce critère. Et elle se classe 14e sur ses émissions de gaz à effet de serre.
Signé en décembre 2015, l'Accord de Paris a fixé l'objectif de "maintenir l'augmentation de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2°C au-dessus des niveaux préindustriels" et de poursuivre les efforts "pour limiter l'augmentation de la température à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels". Ainsi, les pays ne doivent pas seulement réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, mais ont aussi des obligations en matière d’adaptation, de moyens mis en œuvre, de transcription dans la loi, ou encore de transparence. Selon l'étude, seul le respect de chacun de ses critères permettra de gagner le combat contre le réchauffement climatique.
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