Roland-Garros 2023 : Tsitsipas et Alcaraz impressionnent, Pegula s'incline, une victoire pour l'Ukraine... Ce qu'il faut retenir de ce vendredi
La hiérarchie commence à se dessiner à Roland-Garros. Vendredi 2 juin, le troisième tour a débuté, et on commence à y voir plus clair sur les forces en présence. Si Novak Djokovic a passé l'obstacle Alejandro Davidovich Fokina, il a moins impressionné que Stefanos Tsitsipas et Carlos Alcaraz, autres favoris. Pendant ce temps, et malgré la défaite de Fabio Fognini, l'Italie était à la fête. À noter également la victoire pleine de symbole de l'Ukrainienne Elina Svitolina, face à la Russe Anna Blinkova.
Alcaraz et Tsitsipas prennent rendez-vous
Programmé en night session, Carlos Alcaraz a tenu son rang de numéro un mondial, sur le court Philippe-Chatrier. Opposé au Canadien Denis Shapovalov (32e mondial), le prodige espagnol n'a pas fait dans la dentelle (6-1, 6-4, 6-2). Après avoir expédié le premier set en une demi-heure de jeu, il a bien résisté au sursaut d'orgueil de Shapovalov avant de reprendre le dessus, et de finir le travail proprement dans le troisième. Une victoire convaincante, sans trembler ni laisser trop de forces. Il faudra compter sur le numéro un mondial pour la suite de la quinzaine.
Tout comme il faudra compter sur Stefanos Tsitsipas. Finaliste malheureux en 2021 face à Novak Djokovic, mais surpris en huitièmes de finale l'an passé par Holger Rune, le Grec a lui aussi impressionné vendredi, en ne faisant qu'une bouchée de Daniel Schwartzman (6-2, 6-2, 6-3), en à peine plus de deux heures. Il retrouvera en huitièmes de finale l'Autrichien Ofner, avant un hypothétique quart de finale contre le vainqueur de Musetti-Alcaraz...
La Botte a la cote
L'élimination de Fabio Fognini (130e mondial) face à l'Autrichien Sebastian Ofner, modeste 118e mondial, n'y changera rien : l'Italie peut avoir le sourire à l'issue du troisième tour de cette édition de Roland-Garros. Car derrière cette défaite se cachent deux succès qu'il faut savourer. D'abord, celui de Lorenzo Musetti (18e mondial) face à Cameron Norrie (13), en trois sets expéditifs (6-1, 6-2, 6-4). Une victoire nette, sans bavure, qui propulse le Toscan de 21 printemps en huitièmes de finale.
L'autre Lorenzo, Sonego, a livré une bataille beaucoup plus féroce pour se défaire des griffes du Russe Andrey Rublev. Au mental, et après avoir concédé les deux premiers sets dont un cinglant 6-0 dans le deuxième, le 48e mondial est allé puiser des ressources insoupçonnées pour écarter le septième mondial (5-7, 0-6, 6-3, 7-6, 6-3). Un exploit majuscule pour l'Italien, qui défiera un autre Russe en huitièmes de finale : Karen Khachanov.
Elina Svitolina, au nom de l'Ukraine
Sur le court Simonne-Mathieu, la rencontre entre Anna Blinkova et Elina Svitolina dépassait le cadre sportif, vendredi. Entre la Russe, d'un côté, et l'Ukrainienne, de l'autre, il s'agissait d'un peu plus que du sport. D'autant plus a vue de l'engagement de la joueuse ukrainienne, qui avait déposé la raquette pendant plusieurs mois après le début du conflit. Face à Blinkova (56e mondiale), celle qui est descendue au 192e rang du classement WTA est revenue de loin.
Après avoir laissé filer le premier set (2-6), elle a renversé la vapeur pour l'emporter au tie-break (2-6, 6-2, 7-5). Un succès qu'elle a célébré sans aller serrer la main de son adversaire, du fait du non-positionnement de Blinkova contre la guerre menée par la Russie. Ce qui ne sera pas le cas en huitièmes de finale, face à une autre Russe, Daria Kasatkina, qui a, elle, pris position à plusieurs reprises contre ce conflit.
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