Roland-Garros 2024 : le procès pour violences conjugales contre Alexander Zverev abandonné après un accord à l'amiable
La justice allemande a annoncé, vendredi 7 juin, l'abandon du procès contre le tennisman Alexander Zverev, numéro 4 mondial, en lice pour les demi-finales de Roland-Garros, après un accord à l'amiable avec son ex-compagne qui l'accusait de violences conjugales.
Le joueur devra toutefois s'acquitter d'un montant de 200 000 euros dans le délai d'un mois, a annoncé la juge Barbara Lüders, au troisième jour d'audience de cette affaire devant un tribunal de Berlin. Alexander Zverev et son ex-compagne Brenda Patea "sont arrivés à la conclusion qu'ils souhaitaient résoudre pacifiquement ce conflit, également dans l'intérêt de leur enfant commun", a expliqué une porte-parole du tribunal Inga Wahlen.
450 000 euros d'amende à l'encontre de Zverev en première instance
Le tribunal a validé cette demande, sans dévoiler le contenu de l'accord extrajudiciaire entre les deux parties. La star allemande de 27 ans, qui jouera vendredi après-midi la deuxième demi-finale de Roland-Garros contre le Norvégien Casper Ruud, avait contesté un jugement de première instance, qui lui a infligé en octobre 2023 une amende de 450 000 euros pour "coups et blessures" contre son ancienne compagne.
La justice lui reprochait d'avoir, en mai 2020 à Berlin, "maltraité physiquement" la plaignante dans le cadre d'une dispute et "d'avoir porté atteinte à sa santé", selon le tribunal. Le tennisman était accusé d'avoir "brièvement étranglé sa partenaire de l'époque avec les deux mains au niveau du cou", lui causant "des difficultés respiratoires et des douleurs considérables", selon les documents du tribunal. La défense d'Alexander Zverev, absent des premières audiences et dont la présence n'était pas exigée par le tribunal, avait contesté toute maltraitance, dénonçant des "allégations peu fiables et contradictoires", selon l'avocat du joueur Alfred Dierlamm.
Zverev considéré innocent selon ses avocates
Lundi, l'ex-compagne de Zverev avait témoigné à huis clos devant le tribunal. Son avocat avait critiqué les tentatives de saper la crédibilité de sa cliente et l'exercice de pressions psychologiques à son encontre. Après les premières audiences très acerbes entre les deux parties, ce règlement amiable est bienvenu car "on peut s'imaginer comment cela aurait continué", a souligné la juge.
La poursuite de cette bataille judiciaire aurait "durablement nui" à l'image des deux, a-t-elle ajouté, ce qui aurait été "disproportionné par rapport aux faits reprochés". Le parquet a accepté l'abandon du procès, constatant que "la partie civile n'a plus d'intérêt à la poursuite pénale".
Le couple a eu une fille et était en conflit au sujet de sa garde. Le joueur a accepté l'abandon du procès "dans le seul but d'abréger la procédure, surtout dans l'intérêt de leur enfant", ont réagi ses avocates Anna Sophie Heuchemer et Katharina Dierlamm dans un communiqué. Il "est toujours considéré comme innocent. Le classement sans suite n'implique pas de constatation ni de reconnaissance de culpabilité", ajoutent-elles.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.