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Rythmes scolaires : Marseille refuse d'appliquer la réforme

Le conseil municipal juge que la réforme des rythmes scolaires coûte trop cher. Il demande un moratoire au gouvernement, lundi 28 avril.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1min
Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille (Bouches-du-Rhône), avant une réunion de l'UMP à l'Assemblée nationale, le 2 avril.  (THOMAS SAMSON / AFP)

Le conseil municipal de Marseille (Bouches-du-Rhône) a demandé au gouvernement un moratoire sur la réforme des rythmes scolaires qui doit être appliquée à la rentrée 2014, lundi 28 avril. La ville s'inquiète en effet du "poids qu'elle fait peser sur les finances".

Le conseil municipal chiffre la mesure à 25 millions d'euros

Roland Blum, adjoint au maire chargé des Finances, a chiffré le coût de la réforme à "25 millions d'euros", somme nécessaire pour recruter des animateurs dans les 445 écoles communales, renforcer le personnel municipal et organiser les activités périscolaires. "Quand l'Etat impose aux communes une charge supplémentaire, il doit la restituer par ailleurs, ce qui n'est visiblement pas le cas", a dénoncé le maire UMP Jean-Claude Gaudin.

"On n'a pas l'intention de se laisser embrigader"

Le nouveau ministre de l'Education nationale Benoît Hamon a proposé quelques assouplissements, dont la possibilité de rassembler les activités périscolaires dans une seule demi-journée. Mais faute de compensation financière, la municipalité réclame un report de la mesure. "Si le gouvernement n'accepte pas le moratoire, on ne mettra pas en œuvre la réforme. On n'a pas l'intention de se laisser embrigader dans une affaire qui peut conduire à des déficits publics abyssaux", a assuré Roland Blum.

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