32 milliards d’euros pour le système de santé d’ici cinq ans : Frédéric Lapostolle, médecin urgentiste à Bobigny, insiste sur l’importance de "repenser le système"
Comment Frédéric Lapostolle, médecin urgentiste à l’hôpital Avicenne de Bobigny, accueille-t-il la promesse de Gabriel Attal ? "Évidemment on va pas faire la fine bouche. Mais il faut bien comprendre que dans ces sommes, quelles qu’elles soient, il y a une part non négligeable de rattrapage, et (...) la situation n’a pas cessé de se dégrader", commente-t-il, rappelant que le dernier rapport de la Drees fait état de la fermeture de "6 700 lits en 2022".
"Remettre les choses à plat"
Si "le maillon le plus faible, c’est souvent les urgences", Frédéric Lapostolle explique qu’il faut "globalement, repenser le système". "S’il n’y a pas avec cette somme une politique volontariste de remettre les choses à plat et de réorganiser, on aura peut-être dépensé de l’argent pour rien", estime-t-il.
Alors, où faudrait-il alors orienter l’argent en priorité ? Le nerf de la guerre n’est pas seulement "le manque de lits", conditionné par une politique de diminution des lits mais est également lié au "manque de personnel". "Malheureusement, depuis des années on se rend compte qu’on met des pansements par-ci par-là, on rafistole, on bricole, mais il n’y a pas eu une remise à plat complète du système de santé", analyse Frédéric Lapostolle.
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