Procès du Mediator : les laboratoires Servier reconnus coupables de “tromperie aggravée”
Pour avoir commercialisé pendant 30 ans le médicament anti-diabétique Mediator comme un coupe-faim, malgré les risques graves d’effets secondaires, les laboratoires Servier ont été reconnus coupables de “tromperie aggravée” et d'”homicides et blessures involontaires'', lundi 29 mars, à Paris.
Après 18 mois de procès et plus de 500 heures d’audience, le tribunal correctionnel de Paris a déclaré les laboratoires Servier coupables de “tromperie aggravée” et d'”homicides et blessures involontaires”, lundi 29 mars. Pendant 15 ans, Raymond Vinacua, 74 ans, a pris du Mediator pour son diabète, et a même été victime d’une crise cardiaque. Des dizaines de victimes comme lui ont pu suivre en direct à Montpellier (Hérault) la lecture du jugement. Plus de 6 500 parties civiles étaient représentées dans ce procès.
Quatre ans de prison avec sursis
Le Mediator a été commercialisé pendant plus de 30 ans comme un anti-diabétique et un coupe-faim. Il aurait fait jusqu’à 2 100 morts en France. “Jean-Philippe Seta, l’ancien numéro deux des laboratoires Servier, a encaissé sans bouger, presque sans réagir, lorsque la présidente du tribunal a prononcé sa condamnation à quatre ans de prison avec sursis", rapporte la journaliste Sophie Neumayer en direct depuis le tribunal judiciaire de Paris. L’Agence nationale du médicament a fait savoir qu’elle ne ferait pas appel du jugement.
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