Intersexualité : une personne dépose plainte pour mutilation
Naître ni homme ni femme parce que la nature vous a doté à la fois d'un pénis et d'un vagin ou d’organes sexuels ambigus est une réalité qui concernerait une naissance sur 5000 en France. C’est ce que l’on appelle l’intersexualité. Un terme qui regroupe des anomalies du développement sexuel très variées : certains bébés naissent avec un clitoris très développé, un vagin incomplet, un pénis très petit ou encore un appareil génital à la fois masculin et féminin. Et on retrouve la même ambiguïté au niveau des organes reproductifs internes (ovaires, testicules…).
Dans la majorité des cas, cette situation n’entraîne aucune urgence médicale. Et pourtant, le plus souvent, ces enfants subissent de multiples interventions chirurgicales pour leur assigner à tout prix un genre, féminin ou masculin. C’est ce qui est arrivé à Mathieu, aujourd’hui âgé de 38 ans. En 2016, il a décidé de déposer plainte contre X car il accuse les médecins d’avoir mutilé son corps pour faire de lui un petit garçon. Entre 3 et 7 ans, il a subi sept interventions chirurgicales et il l’assure : les chirurgiens n’ont pas alerté clairement ses parents sur les effets indésirables à long terme de ces opérations et de ces traitements hormonaux. Pour lui, cette plainte au pénal s’inscrit à la fois dans une démarche personnelle et militante. Son dossier judiciaire est en cours d’instruction.
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