L'embaumeur stockait du sang dans son garage
Il conservait 700 litres de sang et de déchets humains dans son garage. Il s’était aussi débarrassé frauduleusement de milliers de litres de sang et de déchets depuis plusieurs années. Mais ce n’est ni Jack l’éventreur ni Hannibal Lecter ; juste un thanatopracteur. Et pour cela, la justice l’a condamné, mardi 5 avril 2016, à un an de prison avec sursis et à cinq ans d’interdiction d’exercer sa profession à son compte.
Cet embaumeur a voulu économiser sur les coûts liés à l’incinération des produits issus de son activité. Or, la réglementation prévoit que les déchets issus de la pratique de la thanatopraxie (liquides corporels, dont le sang, et déchets humains, notamment) doivent être éliminés en suivant une filière spécifique : celle des Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux (DASRI). Les déchets doivent ainsi être conditionnés dans des emballages particuliers, entreposés dans un local de stockage dédié et enfin confiés à un professionnel de l’incinération.
Selon le Parquet, le thanatopracteur, qui exerçait en libéral pour le compte de plusieurs pompes funèbres du département, n’avait pu justifier d’aucun contrat avec un organisme chargé de la destruction des déchets humains. Selon cette même source, il procédait, chaque année, à environ 700 soins, ce qui représentait un "quantité très importante de produits organiques, de l’ordre de 7000 litres".
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