: Vidéo Pièces à conviction : "Dans les chantiers du tram parisien, de l'amiante en pagaille"
"Pièces à conviction", diffusé ce mercredi à 23h10 sur France 3 et francetvinfo, a enquêté sur le scandale de l'amiante. Pour mener une opération de désamiantage, il faut protéger les ouvriers comme les riverains. Mais sur le chantier du tramway, à Paris, ce n'est pas toujours le cas. Extrait.
L'amiante, interdite depuis 1997, a été l'un des composants du bitume dans la plupart des grandes villes, notamment pour accroître la résistance de la chaussée. Certains aménagements urbains, comme la construction des lignes de tramway parisiennes, nécessitent au préalable de mener des opérations de désamiantage des routes. Les entreprises chargées de procéder à ces travaux de voirie ont l'obligation de protéger tout l'environnement, direct comme indirect : dans le cas contraire, ouvriers et riverains pourraient être atteints de cancers ou autres affections graves liés à l'amiante.
Des conditions de sécurité drastiques
Entre pulvérisation du sol pour empêcher la poussière de voler et bâches autour des chantiers, les conditions de sécurité de ces travaux sont particulièrement strictes.
À la Mairie de Paris, une équipe est dédiée à la surveillance des chantiers du tramway. Ses agents pénètrent sur la zone à risque sous haute protection et vérifient une à une si toutes les règles sont respectées. Si certaines entreprises remplissent le cahier des charges et assurent correctement la sécurité du chantier, d'autres semblent œuvrer avec une certaine légèreté.
De mauvais élèves
Sur un site du futur tramway, cette fois sans la présence de contrôleurs, l'équipe de Pièces à conviction a découvert que – malgré le respect de certaines règles concernant la protection des salariés et la pose de bâches – l'entreprise en charge des travaux laisse voler de la poussière d'amiante. Visiblement, ce jour-là, l'humidification de la chaussée n'est pas au programme...
Kamel Bahri, à la direction de la voirie et des déplacements de la Mairie de Paris, a regardé la vidéo. Il réagit : "La situation est inadmissible, on ne peut pas laisser la poursuite de ce type de tâches sur ce chantier. Et je suis d'accord aussi pour vous dire qu'on va analyser la séquence, qu'on va rappeler à l'ordre l'entreprise, qu'on va renforcer nos contrôles et qu'on mettra tout en place pour que les choses se passent au mieux possible sur le chantier."
Sollicitée, l'entreprise concernée n'a pas souhaité répondre à l'équipe de Pièces à conviction.
Retrouvez l'émission sur France 3 et francetvinfo à partir de 23h10.
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