Sondages de l'Elysée : garde à vue levée pour les six anciens collaborateurs de Sarkozy
La justice enquête sur des sondages commandés sans appel d'offre par l'Elysée à une société dirigée par l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson, pour un montant total de 1,5 million d'euros.
Six personnes ont été placées en garde à vue, mercredi 3 juin, dans l'affaire des sondages de l'Elysée sous Nicolas Sarkozy. Parmi elles se trouve l'ancien secrétaire général de la présidence, Claude Guéant. La justice enquête depuis 2012 sur des contrats conclus, lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy, entre l'Elysée et neuf instituts de sondage, dont une société dirigée par l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson. Leur garde à vue a été levée dans la soirée, vers 20 heures.
Sur quoi repose cette affaire ?
En 2009, un rapport de la Cour des comptes a épinglé une convention passée en 2007 entre l'Elysée et la société de Patrick Buisson, pour un coût évalué à 1,5 million d'euros. Le tout sans que les règles de mise en concurrence n'aient été appliquées.
Une instruction a été ouverte en 2012, pour favoritisme et détournement de fonds publics, après une bataille juridique de deux ans. Depuis, les investigations ont été étendues à l'ensemble des contrats de conseils ou de sondages commandés durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, dont la facture totale s'élèverait à 9,4 millions d'euros, selon l'association Anticor.
Qui sont les six gardés à vue ?
Parmi les six personnes interrogées par la Brigade de répression de la délinquance économique, Claude Guéant est la personnalité la plus connue. Il a occupé le poste de secrétaire général de l'Elysée, de 2007 à février 2011, avant de devenir ministre de l'Intérieur durant le mandat de Nicolas Sarkozy.
Son adjoint puis successeur au secrétariat général de l'Elysée, Xavier Musca, fait également partie des gardés à vue, tout comme Emmanuelle Mignon. Ancienne directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, entre mai 2007 et juillet 2008, c'est notamment elle qui aurait signé la convention entre l'Elysée et la société de Patrick Buisson. Ce dernier ne fait pas partie des personnes entendues, contrairement à trois anciens conseiller elyséens, Jean-Baptiste de Froment, Jean-Michel Goudard et Julien Vaulpré.
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