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Vincent Lambert : un juge des tutelles saisi pour pacifier la situation

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Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
France Télévisions
Un juge des tutelles a été saisi par le parquet de Reims d'une mesure de protection pour Vincent Lambert à la demande de l'équipe médicale en charge du patient en état végétatif.

L’été fût à couteaux tirés entre les militants pour l’arrêt des soins de Vincent Lambert et ceux qui défendent le maintien de l'alimentation et de l'hydratation artificielles du patient. Alors que la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) avait validé le 5 juin dernier l'arrêt des soins pour Vincent Lambert, l'équipe médicale avait refusé fin juillet de statuer sur sa fin de vie en raison de pressions extérieures nuisant à "la sérénité". Le docteur Daniela Simon, la médecin responsable du service où est hospitalisé le patient, avait alors indiqué qu'elle souhaitait réclamer des mesures de "protection globale et déterminer un référent qui pourrait représenter légalement" le patient.

Après la décision de la CEDH, les opposants à l'arrêt des soins avaient en effet multiplié les actions en mettant en ligne une vidéo de Vincent Lambert sur son lit d'hôpital et en organisant une manifestation devant le CHU. Plusieurs évêques avaient également pris position en faveur de son maintien en vie et des sites internet avaient relayé des appels à l'enlèvement et la séquestration des médecins ou de Vincent Lambert lui-même.

Un tuteur sans lien de parenté dans un contexte familial conflictuel

"Le juge des tutelles a été saisi mercredi et devra instruire la demande avant de prendre une décision dans les prochaines semaines", a indiqué le parquet de Reims, confirmant une information du journal "20 minutes".

Ce juge, magistrat indépendant du siège, pourra alors choisir après expertise de désigner un tuteur ou un curateur pour Vincent Lambert, victime d'un grave accident de la route en 2008. Le patient de 38 ans, en état végétatif chronique souffre de lésions cérébrales jugées graves et irréversibles par les médecins.

Si l'esprit de la loi est de favoriser la nomination d'un représentant issu de la famille, le contexte conflictuel qui oppose les parents, catholiques traditionalistes farouchement déterminés à maintenir en vie leur fils, et son épouse Rachel soutenue par de nombreux frères et soeurs qui souhaitent une "fin digne" pour Vincent, risque de compliquer la tâche du magistrat.

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