Consommation : que valent les aliments hyperprotéinés ?
Dans le frigo de Marie Bifarella, certains produits ont une place de choix, dont le fromage à tartiner et le fromage frais. Depuis deux mois, elle augmente son apport en protéines, car elle a entendu sur les réseaux sociaux que les protéines aidaient à faire perdre du poids. Dans les rayons, la présence de protéines est de plus en plus mentionnée sur les paquets : barres de céréales, pâtes ou préparations pour pancakes. Le chiffre d’affaires des yaourts protéinés, par exemple, a augmenté de 89% en deux ans.
Trois fois plus de lait qu’un yaourt traditionnel ?
Au kilo, la version protéinée du yaourt liégeois coûte 1 euro et 11 centimes plus cher. Pour une autre marque, c’est près de 4 euros de différence, avec l’équivalent traditionnel du même groupe. Comment justifier un tel écart ? Direction la laiterie Danone du pays de Bray, l’un des leaders français du marché, qui tourne à plein régime. 90 millions de pots en sortent chaque année, vendus partout en Europe, à un prix plus élevé. "On vient concentrer le yaourt trois fois [en lait]", justifie Bruno Mauduyt de la Grève, le directeur. Les PME souhaitent aussi profiter du filon. Charles Brown-Brulant, CEO de MyFitCheese, a ainsi créé un emmental sans matières grasses et riche en protéines.
Ces aliments ne sont toutefois pas toujours meilleurs pour la santé, car ils contiennent parfois des additifs, pour donner du goût. Dans une barre chocolatée hyperprotéinée, la nutritionniste Alexandra Retion relève "du sucre, de la cacahuète" et beaucoup de sel. Si les protéines sont essentielles pour le corps, il faut par ailleurs ne pas en abuser. "Une surconsommation peut être néfaste pour (…) le fonctionnement des reins", indique-t-elle.
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