Cet article date de plus de six ans.

Lait infantile contaminé : "Dans une chaîne ce n'est pas le salarié lui-même qu'il faut incriminer"

Guy Laplatine, délégué syndical Central CFDT Auchan France, a expliqué, jeudi sur franceinfo, le processus de rappel de produits dans la grande distribution alors que plusieurs enseignes ont reconnu avoir vendu des lots de lait infantile contaminé.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Des boîtes de lait pour bébé Milumel de chez Lactalis. (MAXPPP)

Plusieurs enseignes de la grande distribution reconnaissent avoir vendu des lots de lait infantile Lactalis potentiellement contaminés à la salmonelle. Près de 2 000 produits ont été vendus malgré le retrait-rappel de produits. Pour l'invité de franceinfo Guy Laplatine, délégué syndical Central CFDT Auchan France : "Ils ont donné une explication qui correspond à une réalité, il y a certainement eu des erreurs de commises."

franceinfo : En cas d'alerte sur le rappel de produits, comment ça se passe sur le terrain, pour des salariés ?

Guy Laplatine : Une alerte est envoyée par Lactalis et elle est transmise ensuite aux différentes enseignes. Le traitement est différencié selon le type d'enseigne. Vous avez des enseignes intégrées comme Auchan, où l'information redescend de façon centralisée auprès des directeurs d'établissements qui la transmettent aux différents chefs de rayons, jusqu'aux employés, puis le contrôle est fait. Pour les enseignes franchisées qui ne sont pas centralisées, type E. Leclerc, c'est différent. Le propriétaire du magasin doit directement jeter les produits, mais par la même occasion jeter une partie de son revenu alors qu'il doit optimiser les prix et être compétitif. On voit bien à quel point il y a un traitement différencié selon le type d'organisation.

Vous avez évoqué des erreurs humaines comme plusieurs responsables de grandes enseignes de distribution. Est-ce une manière de se défausser d'une responsabilité et de renvoyer ça sur une faute de un ou des salariés ?

Cela ressemble à ça. Ils ont donné une explication qui correspond à une réalité. Il y a certainement eu des erreurs de commises, mais, dans une chaîne, ce n'est pas le salarié lui-même qu'il faut incriminer.

Pensez-vous à des solutions pour mieux contrôler les produits ?

Il y a des outils informatiques à développer. Une fois le produit arrivé en caisse, le code-barres pourrait assurer une traçabilité du produit qui permettrait d'en bloquer la vente. Ce serait une garantie à amener, il y a du travail de développement à faire là-dessus.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.