Lait infantile contaminé : les excuses, "pas sûre que cela soit suffisant", estime Agnès Buzyn
La ministre de la Santé s'exprime pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire. "Il faudra en tirer toutes les conclusions lors des enquêtes", explique-t-elle, jeudi soir, dans les colonnes du "Parisien".
Elle n'avait pas encore pris la parole sur la crise du lait infantile. Agnès Buzyn est enfin sortie de son silence, jeudi 11 janvier. Dans les colonnes du Parisien, la ministre de la Santé se dit extrêmement étonnée de voir que des pharmaciens et des hôpitaux n’ont pas retiré des lots de lait, malgré les rappels officiels.
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Depuis le début de la crise sanitaire le 2 décembre, "ils ont tous reçu soit de la part du ministère soit du conseil de l’ordre des pharmaciens une obligation de retrait, rappelle la ministre. Des courriers ont été adressés. On a envoyé un message d’urgence. (...) Il s’agit d’un devoir déontologique.
Au sujet des excuses de Lactalis, Agnès Buzyn estime que "c'est déjà très bien". Mais "pas sûre que cela soit suffisant". Selon la ministre, "il faudra en tirer toutes les conclusions lors des enquêtes."
Aujourd’hui il faut savoir comment cette contamination a pu passer inaperçue dans l’usine. N’a-t-elle pas été communiquée ? Pas détectée ? Je ne peux pas répondre. Aujourd’hui les industriels sont en première ligne de la responsabilité sanitaire.
Agnès Buzyn, la ministre de la Santéau Parisien
Enfin, elle tient aussi à "rassurer" les parents inquiets "sur le fait qu’il n’y a pas eu de nouveaux cas identifiés" depuis le début de la crise. "Ce qui veut dire qu’ils ont dû être vigilants." Mais le travail n'est pas terminé : "Il faut poursuivre et intensifier les contrôles de la direction des fraudes, dit la ministre. Vérifier qu’il n’y a pas encore des professionnels qui garderaient des produits sur leurs étagères ce qui me paraîtrait incroyable."
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