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Les compléments alimentaires à base de spiruline sont-ils dangereux ?

Les compléments alimentaires (comprimés, gélules) à base de spiruline en vente sur Internet peuvent contenir des toxines, des bactéries et des traces de métaux (plomb, mercure, arsenic), alerte l’Anses.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Les compléments alimentaires à base de spiruline sont-ils dangereux ?

Les compléments alimentaires à base de spiruline en vente sur Internet, ne contiennent pas que de cette algue riche en protéines… Selon un rapport de l’Agence de sécurité sanitaire (Anses), on y retrouve parfois diverses toxines, bactéries, ainsi que des métaux tels que plomb, mercure, ou arsenic.

L’Anses recommande aux consommateurs de privilégier des circuits " plus classiques" et "mieux contrôlés" – pharmacies et les parapharmacies – si l’on souhaite se procurer ces compléments.

L’Anses souligne en outre que ces substances sont déconseillées aux personnes qui ont "un terrain allergique", celles atteintes d'une maladie génétique rare, la phénylcétonurie, et celles qui présentent une vulnérabilité musculaire ou hépatique.

Un mauvais apport en B12

Pour les végétaliens, "la spiruline n'est pas une source fiable de vitamine B12", ajoute la professeure Irène Margaritis, chef de l’unité d'évaluation des risques liés à la nutrition de l'Anses. En effet, cette vitamine est surtout présente dans la spiruline sous une forme "inactive", et ne permet pas de répondre à leurs besoins, explique l'agence.

Ce sont des signalements d'effets indésirables (troubles digestifs, atteintes musculaires et du foie), susceptibles d'être liés à ces produits qui ont conduit l'Anses à réévaluer les risques associés à ce type de compléments, explique cette dernière. Elle note toutefois qu'"en dehors du risque de contamination, la spiruline ne semble pas présenter de risque sanitaire à faibles doses".

"Une alimentation diversifiée et équilibrée suffit à couvrir les besoins en protéines. Un complément alimentaire ne présente pas d'intérêt et peut présenter un risque pour certaines personnes" remarque Mme Margaritis.

L'Anses juge par ailleurs nécessaire une expertise afin d'"établir un seuil" pour les toxines (des "microcystines") pour les compléments alimentaires à base de spiruline, et de réévaluer la limite en microcystines pour ceux contenant de l'algue Klamath.

avec AFP

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