Une nouvelle étude de l'Inserm confirme le lien entre la consommation d'aliments mal classés au Nutri-score et un risque accru de maladies cardiovasculaires

Dans cette étude, les chercheurs se sont intéressés à la nouvelle version du Nutri-score qui doit se déployer en 2024.
Article rédigé par franceinfo
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Le Nutri-Score attribue aux aliments une couleur, de vert à rouge, et une lettre, de A à E, en fonction de leur valeur nutritionnelle. (LOIC VENANCE / AFP)

Des équipes de chercheurs confirment le lien entre la consommation d'aliments mal classés au Nutri-score et un risque accru de maladies cardiovasculaires, dans une nouvelle étude publiée ce mercredi dans la revue scientifique le Lancet Regional Health-Europe. Les maladies cardiovasculaires représentant en Europe un tiers des décès en 2019 et "l'alimentation serait responsable d'environ 30% des décès dus aux maladies cardiovasculaires", rappelle l'Inserm dans un communiqué.

Par cette étude, les chercheurs de l'institut français, mais également de l'Inrae, du Cnam, de l'Université Sorbonne Paris Nord et de l'université Paris Cité, en collaboration avec des chercheurs du Centre international de recherche sur le cancer (OMS-CIRC) souhaitent "fournir de nouveaux éléments scientifiques pour la validation du Nutri-score à une échelle européenne", explique l'Inserm.

Plusieurs études, notamment françaises, avaient déjà observé des liens entre la consommation d'aliments moins bien classés sur l'échelle du Nutri-score et un risque accru de maladies cardiovasculaires. Mais dans cette étude, les chercheurs se sont intéressés à la nouvelle version du Nutri-score qui doit se déployer en 2024. Des modifications de calcul du Nutri-score ont récemment été proposées par le comité scientifique international en charge de son suivi pour aider encore mieux les consommateurs à faire des choix éclairés en matière de nutrition.

Au total, 345 533 participants de la cohorte Epic (European prospective investigation into cancer and nutrition) ont été inclus dans les analyses. C'est un projet collaboratif à long terme et à grande échelle qui étudie différentes populations de pays à travers l'Europe afin d'étudier les relations entre l'alimentation, la nutrition, le mode de vie et les facteurs environnementaux, et l'incidence du cancer et d'autres maladies chroniques. "Au cours du suivi (12 ans, entre 1992 et 2010), 16 214 participants ont développé une maladie cardiovasculaire (dont 6 565 infarctus du myocarde et 6 245 accidents vasculaires cérébraux ou AVC)", indique l'étude. Ils avaient consommé en moyenne plus d'aliments moins bien notés sur l'échelle du Nutri-score.  

Le Nutri-score, adopté en France en 2017, a deux fonctions essentielles : informer rapidement les consommateurs sur la qualité nutritionnelle des aliments et boissons et inciter les industriels à améliorer la qualité de leurs produits. Les marques n'ont pas l'obligation de l'adopter. À ce jour, plus de 1 400 se sont engagées à le faire.

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