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Arrêter la cigarette fait l'effet d'un antidépresseur sur les fumeurs

Une équipe de scientifiques britanniques démontre qu'arrêter de fumer, contrairement aux idées reçues, entraîne un bien-être mental. 

Article rédigé par franceinfo
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"Bien que de nombreux fumeurs déclarent vouloir arrêter la cigarette, beaucoup d'entre eux continuent, arguant que la cigarette leur procure des bénéfices sur leur santé mentale", dénonce l'étude de chercheurs britanniques publiée vendredi 14 février 2014.  (JOHANNA PARKIN / THE IMAGE BANK / GETTY IMAGES)

Vous pensez qu'arrêter la cigarette vous rendrait irritable, stressé, voire insupportable ? Selon une étude britannique publiée vendredi 14 février dans le British Medical Journal (en anglais), vous avez tort. En comparant 26 études, une équipe de scientifiques britanniques démontre qu'arrêter la cigarette entraîne un bien-être mental "équivalent ou supérieur à celui d'antidépresseurs utilisés dans le traitement de l'anxiété ou des troubles de l'humeur".

Au bout de plusieurs semaines, quand les signes liés au manque de nicotine ont disparu, "les fumeurs qui [ont] réussi à arrêter de fumer [sont] moins déprimés, moins anxieux et plus optimistes que ceux qui [ont] repris la cigarette", rapporte lundi Le Figaro.fr.

"Lorsqu'un fumeur n'a pas fumé pendant un moment, il est anxieux et stressé, il pense que c'est la cigarette qui va le soulager," affirme la coordinatrice de l'étude et chercheuse à l'université de Birmingham, Gemma Taylor. Or, cet état de stress est dû au manque de nicotine et se dissipe en trois semaines, selon une étude japonaise datée de 2007.

Mieux connaître les bénéfices de l'arrêt du tabac

"Bien que de nombreux fumeurs déclarent vouloir arrêter la cigarette, beaucoup d'entre eux continuent, arguant que la cigarette leur procure des bénéfices sur leur santé mentale", commence l'étude. Or, savoir que ce postulat de départ est erroné pourrait aider des fumeurs à renoncer à leur mauvaise habitude, conclut-elle.

"La prise en charge psychologique permet de renforcer la motivation du fumeur", confirme par ailleurs le professeur Jean Adès, psychiatre-addictologue à l'hôpital Louis-Mourier à Colombes (Hauts-de-Seine), interrogé par Le Figaro.fr. "Il faut mettre en évidence les éléments positifs, comme la diminution de l'angoisse, pour que le fumeur se rende compte des bénéfices liés à l'arrêt du tabac."

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