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ARS cherche pharmaciens pour vente de médicament à l’unité

Les agences régionales de Santé (ARS) de quatre régions lancent un appel à candidature pour une expérimentation d’un an : elles doivent trouver d’ici le 8 septembre des pharmaciens prêts à vendre des médicaments à l’unité. Une expérimentation critiquée.
Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (100 pharmacies vont vendre des médicaments à l'unité dans quatre régions cette année © Maxppp)

L’expérimentation annoncée par Marisol Touraine il y a un an commence à prendre forme. La ministre des Affaires sociales avait proposé de vendre des médicaments à l’unité. Il faut maintenant trouver des pharmacies volontaires pour cette expérimentation d’un an. Quatre régions ont été désignées et leurs agences régionales de Santé (ARS) ont lancé un appel à candidature : Ile-de-FranceProvence-Alpes-Côte-d’AzurLorraine et Limousin.

Les volontaires ont jusqu'au 8 septembre prochain pour se manifester, indiquent trois ARS sur leurs sites internet, le délai étant fixé au 31 août pour la région Paca. Ils seront rémunérés. L’ARS d’Ile-de-France a déjà reçu "quelques réponses ". L’objectif est de 100 pharmacies en tout dans les régions concernées : 75 vendront uniquement à l’unité et 25 continueront à vendre aussi des boîtes.

Solution adaptée ?

Le test est limité pour l’instant à certains antibiotiques. Marisol Touraine cherche à faire des économies et à lutter contre le mauvais usage de ces médicaments. Mais pour Gilles Bonnefond, secrétaire général de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), "l'échantillon retenu est trop petit " et cette expérimentation "ne servira à rien ".

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"Si nous voulons lutter efficacement contre les résistances aux antibiotiques, il faut renforcer la coopération pharmaciens-médecins et communiquer auprès des patients ", poursuit-il, estimant que la vente de médicaments à l'unité n'est "pas adaptée ". L’expérimentation sera évaluée par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Les Français sont plutôt favorables à cette mesure. 83% des Français estiment qu’elle permettrait de réduire le gâchis.

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