Bercy veut mettre fin au monopole des pharmaciens sur certains médicaments
Un rapport de l'Inspection générale des finances vise les marges de ces commerçants.
Notaires, huissiers et maintenant pharmaciens, les professions réglementées sont dans le viseur de l'Inspection générale des finances (IGF) et d'Arnaud Montebourg. Lundi 28 juillet, Les Echos (article pour abonnés) publient un rapport de l'institution qui préconise la fin du monopole des pharmaciens sur la vente de certains médicaments, qui pourraient être vendus en grandes surfaces. Selon le quotidien, le texte "souligne que les prix des médicaments non-remboursables ont augmenté deux fois plus vite que le coût de la vie depuis quinze ans".
Deux types de médicaments, qui ne nécessitent pas d'ordonnance et représentent jusqu'à 9% du chiffre d'affaires des pharmaciens, sont concernés. D'une part, les médicaments comme le Doliprane ou le Spasfon, dont la prescription est facultative et qui peuvent être remboursés. Leur "prix de vente est fixé par l'Etat, mais le prix d'achat auprès du laboratoire peut être négocié par le pharmacien en fonction des volumes commandés", précise le quotidien économique. Et d'autre part, ceux qui ne sont pas remboursés et dont le prix est laissé à la discrétion du pharmacien.
En contrepartie, l'IGF se prononce en faveur de la libre installation des pharmaciens, aujourd'hui contrainte par une autorisation délivrée par l'Agence régionale de santé, ainsi que la fin du numerus clausus pour les étudiants en pharmacie.
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