Bouffée d’oxygène de 415 millions d’euros pour les hôpitaux
Depuis 2013, une partie des crédits destinés au financement des hôpitaux sont chaque année "gelés" par le gouvernement, qui peut décider de les annuler ou au contraire de les restituer si les objectifs budgétaires (ONDAM) sont respectés. Cette portion du budget peut être restituée en plusieurs fois.
Pour la première fois depuis 2013, les établissements de santé récupèreront dès décembre l'intégralité des 415 millions d'euros mis en réserve cette année. En 2017, le gouvernement avait gelé 432 millions d'euros de crédits hospitaliers, avant d'en reverser 166 millions fin décembre, puis 250 millions début mars 2018.
"Un signal de respect", selon Agnès Buzyn
"C'est la première fois que nous rendons tout […] en une fois", a souligné Agnès Buzyn à l’Agence France Presse. "Nous pensons que l'[objectif national de dépenses d'assurance maladie 2018] est respecté, et que chacun a fait les efforts nécessaires. Nous sommes très attentifs à la situation des hôpitaux et nous nous mettons en ordre de marche pour enclencher [leur transformation initiée dans le cadre du Plan Santé] en ne leur imposant pas d'économies supplémentaires".
Début novembre, les quatre fédérations hospitalières du privé, du public et du privé à but non lucratif s'étaient unies pour réclamer le dégel complet des sommes mises en réserves et une hausse des tarifs.
La ministre a jugé qu’il s’agissait "d’un signal très, très fort, pour les établissements de santé, du respect qu'on leur porte et de l'accompagnement qu'on met en place".
En septembre, la Commission des comptes de la Sécurité sociale tablait sur des "dépenses des établissements publics et privés environ 105 millions d'euros en-dessous de l'objectif" assigné, mais préconisait "l'annulation d'une partie des crédits mis en réserve", dont 200 millions pour les hôpitaux et cliniques, afin de compenser le "dépassement important des dépenses de soins de ville".
avec AFP
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