Bruxelles prône une stratégie de vaccination
Bruxelles a prôné mardi une stratégie commune de vaccination contre la grippe A (H1N1)Bruxelles a prôné mardi une stratégie commune de vaccination contre la grippe A (H1N1)
Pour la commissaire européenne à la Santé, Androulla Vassiliou, elle consiste à choisir des groupes prioritaires dans la population européenne si "la disponibilité du vaccin n'est pas suffisante pour tous".
L'OMS a fourni trois souches pouvant servir à mettre au point des vaccins contre le virus A(H1N1) d'origine porcine, aviaire et humaine.
L'industrie pharmaceutique devrait être en mesure de commencer la production d'un vaccin d'ici fin juin-début juillet. La production de 4,9 milliards de doses en un an devrait être possible, selon des projections de l'Organisation mondiale de la Santé. Cependant, les experts hésitent toujours à donner le feu vert à la production de vaccin contre la grippe A (H1N1), car celle pourrait se faire au détriment de la fabrication de vaccins contre la grippe saisonnière. L'OMS ignore en outre s'il faudra une ou deux doses pour obtenir l'immunité contre le virus mutant, tout comme le coût du futur vaccin.
"Je crois que c'est très important que les Etats membres se mettent d'accord sur les modalités de production, de disponibilité et de distribution des vaccins", a dit Androulla Vassiliou à son arrivée à une réunion des ministres européens de la Santé à Luxembourg. "Si nous avons besoin d'un vaccin à l'automne, et si la disponibilité du vaccin n'est pas suffisante pour tous, alors nous devons établir des groupes prioritaires de personnes à vacciner en premier", comme les personnes âgées ou les handicapés, a-t-elle noté. "Nous n'aurons pas dès le premier jour des quantités énormes de vaccins disponibles", a prévenu la commissaire.
Le passage à la phase pandémique maximum, qui pourrait être décrétée par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), "est dans tous les esprits", a admis Mme Vassiliou. Cette éventualité "rendrait encore plus important que le vaccin soit distribué de manière équitable", a-t-elle ajouté.
Pour la ministre allemande de la Santé Ulla Schmidt, "l'Europe doit avoir une analyse commune sur la dangerosité de la grippe porcine" et "les moyens de protéger les citoyennes et les citoyens" européens. Il faut d'abord décider quel vaccin doit être produit, a-t-elle noté, en dressant une liste de questions à résoudre: "qui doit être vacciné, qui sont les groupes à risque, pour quel pourcentage de la population doit-on avoir des stocks, et comment peut-on aussi protéger les pays pauvres ?" Mme Schmidt a jugé que les discussions au niveau européen étaient importantes, "sinon nous risquons d'être le terrain de jeu de l'industrie pharmaceutique".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.