Cancer : des pistes pour lutter contre les inégalités

Depuis le début de l'année, le professeur Jean-Paul Vernant et
son équipe ont consulté plusieurs centaines de médecins, malades et
associations. Au final, ce sont plus de 400 propositions qui ressortent, dans
un rapport transmis vendredi matin aux ministres de la santé et de l'enseignement
supérieur.

Alors que les soins contre le cancer sont de plus en plus
sophistiqués et coûteux, le professeur et cardiologue Jean-Paul Vernant entend réduire les inégalités sociales et géographiques.

Moins de frais pour les patients

Concrètement, ce projet de 3ème
plan cancer propose la mise en place d'"indicateurs de mesure et de
contrôle " des inégalités face au cancer, pour les soins,
mais aussi pour la prévention et le dépistage. Pour cela, le professeur et son
équipe avancent "plusieurs actions correctrices" , dont "l'exigence
d'une absence de reste à charge pour les patients lors des dépistages, des
soins du cancer et de l'après cancer" .

Le professeur et cardiologue Jean-Paul Vernant estime que l'on peut espérer, "dans les années qui viennent ", voir "les traitements du cancer (se faire) de plus en plus en ambulatoire" . 

Le cancer, est une pathologie pour laquelle les inégalités de santé restent "très marquées", si l'on compare avec les autres maladies, et aux autres pays européens, souligne le spécialiste. Le rapport rappelle qu'en 2012, 148.000 personnes sont décédées suite à un cancer, ce qui en fait la principale cause de mortalité en France. Chaque année, 355.000 nouveaux cas sont détectés dans le pays.

Une mise en place de 2014 à 2018

En décembre dernier, François Hollande avait annoncé le
lancement de ce nouveau programme national sur le cancer, et chargé Jean-Paul Vernant d'élaborer un rapport
préparatoire.  Ce 3ème Plan cancer devrait
être mis en place de 2014 à 2018. Un nouveau plan après ceux mis en place
sous Jacques Chirac entre 2004 et 2008, puis sous Nicolas Sarkozy entre 2008 et
2013.

"Les deux premiers plans cancer
ont été à l'origine de progrès majeurs"  a déclaré le professeur en charge
de l'étude, soulignant que le 3ème plan cancer "doit poursuivre les actions entreprises mais doit également anticiper
les nouvelles organisations qu'imposeront les innovations thérapeutiques en
permanent développement ".