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Cancer du sein : le coût de la mastectomie creuse les inégalités entre les femmes

Les frais de reconstruction mammaire, non remboursés, fragilisent les malades les plus modestes, selon une étude publiée jeudi par la Ligue contre le cancer.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une femme passe une mammographie, à Paris, le 27 octobre 2011. (B. BOISSONNET / BSIP / AFP)

Les frais non remboursés liés à un cancer du sein sont très élevés, particulièrement en cas de reconstruction mammaire, et représentent un fardeau financier pour les plus pauvres, souligne, jeudi 23 avril, une étude publiée par la Ligue contre le cancer. Ces "restes à charge" fragilisent "les femmes les plus modestes et leurs familles" et "creusent un peu plus les inégalités face au cancer", a déclaré Jacqueline Godet, présidente de la Ligue. 

Pénalisées, même après guérison

Le cancer du sein est le plus répandu des cancers parmi les femmes en France (48 000 cas par an, selon les chiffres 2012 de l'Institut national du cancer, Inca) et aussi celui qui cause le plus de morts chez les femmes (près de 12 000 en 2012). Environ 30% des femmes atteintes par cette maladie doivent subir une ablation totale d'un sein, qui n'est souvent que la première étape d'un traitement comportant chimiothérapie, radiothérapie et hormonothérapie.

Or, ces femmes "font face à des dépenses importantes, parfois récurrentes qui continuent à les pénaliser, même après leur guérison", souligne la patronne de la Ligue. Selon une enquête réalisée par l'Institut BVA (entre avril et juin 2014) , 36% des femmes ayant eu une ablation du sein déclarent des "frais supplémentaires" après l'opération qui ne sont pas remboursés. Le montant moyen de ces frais est de 456 euros.

Une femme sur quatre renonce à la reconstruction

Selon la même enquête, 25% des femmes ne souhaitent pas se faire reconstruire le sein et invoquent, notamment, des raisons financières. Elles choisissent alors généralement (à 86%) de porter des prothèses externes amovibles en silicone. Il y a là aussi des restes à charge importants, d'un montant annuel moyen de 256 euros.

Pour celles qui choisissent la chirurgie réparatrice avec la pose d'implant mammaire, la facture est généralement bien plus élevée. La moité de ces patientes déclarent avoir eu des frais non remboursés, avec un montant moyen déboursé de 1 391 euros. Il s'agit principalement des dépassements d'honoraires pratiqués par le chirurgien ou par l'anesthésiste pour l'opération, non pris en charge par les mutuelles.

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