Détection précoce des cancers : des progrès restent à faire
Selon un rapport publié ce 25 avril par Santé publique France et l'INCa, seuls 60% des cancers du sein, 44% des cancers du côlon et 47% des cancers du rectum seraient diagnostiqués "à un stade précoce", autorisant de meilleurs suivis et prises en charge.
Une grande proportion des cancers diagnostiqués "à un stade précoce" l’est chez les 40-74 ans. Dans cette classe d'âge, les 50-74 ans sont la cible de programmes de dépistages organisés pour les cancers colorectaux et du sein. De fait, deux-tiers des cancers du sein sont diagnostiqués précocément parmi les 50-74 ans, contre 59% chez les moins de 50 ans, pour tomber à 42% chez les plus de 74 ans.
Le dépistage du cancer colorectal, proposé aux 50-74 ans dans le cadre d'un programme organisé, est insuffisamment utilisé, juge l’INCa. Le taux de participation est seulement "de 33,5%", donc "il y a une marge de progression" pour faire des diagnostics plus tôt dans ces tranches d'âges, à déclaré à la presse le Dr Philippe-Jean Bousquet de l'INCa.
Sur la période 2009-2012, parmi les patients atteints d'un cancer du côlon, 44% sont à un stade précoce de la maladie et un tiers à un stade avancé. Cette répartition varie avec l'âge: les cancers du côlon diagnostiqués à un stade précoce sont plus fréquents chez les 40-74 ans (48%) alors que ceux de stade avancé le sont davantage chez les moins de 40 ans et chez les plus de 74 ans (37%).
Depuis 2015, un test immunologique du cancer colorectal est disponible en France, plus performant que son prédécesseur, l’Hemoccult (huit cancers sur dix détectés, contre quatre sur dix auparavant).
avec AFP
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