Les résultats prometteurs de l’immunothérapie dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus
L’immunothérapie permet d’améliorer l’espérance de vie des malades du cancer du col de l’utérus. Une annonce qui a été faite lors du congrès de cancérologie de la Société européenne d'oncologie médicale (Esmo) à Barcelone qui réunit 25 000 cancérologues depuis le vendredi 13 et jusqu’au mardi 17 septembre.
Ce nouveau traitement basé sur l’immunothérapie concerne des centaines de patientes en France. Sur les 3 000 nouveaux cas chaque année en France, il y a 850 femmes qui souffrent d'un cancer localement avancé du col de l'utérus. Pour elles, le traitement habituel (chimiothérapie plus radiothérapie) a été amélioré en y ajoutant de l'immunothérapie. Cela a permis d'augmenter de 8% l'espérance de vie de ces patientes.
"On a vu des patientes se projeter dans l'avenir"
"Auparavant, quand les patientes récidivaient ou étaient atteintes de prime abord d'un cancer du col de l'utérus avancé, il y avait une vraie détresse et à part un accompagnement, on ne pouvait pas grand-chose", déclare Coralie Marjollet, présidente d'Imagyn, association de patientes et de proches touchés par des cancers gynécologiques pelviens. "Là, on a vu des patientes, jeunes, pouvoir se projeter dans l'avenir."
"Ce que l'on espère, c'est qu'on va pouvoir augmenter les chances de guérison de ce cancer du col, par ce traitement-là", ajoute Benoît You, oncologue aux Hospices Civils de Lyon, qui a supervisé cette étude et qui souhaite que le nouveau traitement sera bientôt généralisé. "Il nous faudra évidemment encore un peu plus de recul, parce qu'on peut vraiment statuer quand on a les données à cinq ans. Mais déjà, à trois ans, les résultats sont très, très encourageants."
Pour l'instant, ce traitement d'immunothérapie n'est pas remboursé par la Sécurité sociale, mais il est pris en charge par les hôpitaux pour les patientes atteintes d'un cancer du col de l'utérus à un stade avancé.
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