Cannabis : fumer de la skunk triple le risque de troubles psychotiques
Elle est la variété de cannabis la plus couramment consommée mais pourrait aussi être beaucoup plus nocive pour le cerveau que les autres variétés de cannabis. Avec, à la clef, le risque d’entendre des voix, d’avoir des hallucinations visuelles, des comportements erratiques, paranoïaques ou violents.
Cinq fois plus de risques
Ainsi, une étude publiée par la revue médicale britannique The Lancet établit que les personnes consommant de la skunk (une variété de cannabis avec une forte capacité psychotrope) tous les jours sont cinq fois plus susceptibles de développer une maladie mentale, selon cette étude réalisée dans le sud de Londres pendant six ans auprès de 410 patients atteints pour la première fois d'un trouble psychotique et de 370 personnes saines.
Cette probabilité tombe à trois fois plus en cas de consommation seulement le week-end et à deux fois plus pour une consommation réduite à moins d'une fois par semaine.
Le haschich ne serait pas concerné
En revanche, l'étude n'a pas trouvé de lien entre la consommation de haschich, la résine de cannabis (le "shit" ), une variété moins puissante de cannabis, et le développement d'une maladie mentale. Le haschich contient en effet moins de tétrahydrocannabinol (le THC, la molécule à l'origine des effets psychotropes du cannabis) que la skunk.
Un Européen sur cinq a déjà consommé du cannabis
L’Organe international de contrôle des stupéfiants (ONU) avait établi qu’en 2009, la skunk dominait le marché des drogues illicites au Royaume-Uni. Avec 73,6 millions des 15-64 ans qui l'ont expérimenté dans leur vie (soit 21,7% des Européens adultes), le cannabis est la drogue illicite la plus consommée en Europe, selon le dernier rapport de l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies.
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