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CHU de Besançon : un médecin dénonce la dangerosité d'un climat délétère

Les tensions qui règnent au sein du personnel du CHU de Besançon pourraient aller jusqu'à mettre en danger la vie du patient, à en croire le chef du service de chirurgie cardiaque de l'établissement.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Un professeur du CHU de Besançon dénonce la dangerosité du climat au sein de l'hôpital (illustration) © MaxPPP)

Le Pr. Sidney Chocron chef du service de chirurgie cardiaque du CHU de Besançon a expliqué jeudi sur France Bleu Besançon craindre "une hausse de mortalité".

Le "système" en cause

Les tensions, selon le professeur Chocron, concernent les infirmiers et les médecins."Je n'ai jamais vu une opposition aussi nette entre le corps infirmier et le corps médical" dit-il. Le chef du service de chirurgie cardiaque prédit des conséquences ptentiellement préjudiciables aux malades. 

"A partir de là [intervient-NDLR] un risque de hausse de mortalité parce qu'on sait que, lorsque l'ambiance est délétère au niveau d'un bloc opératoire, les gens se regardent en chiens de faïence. Ils ne communiquent plus et ce manque de communication est une perte de chance pour les patients".

Le Pr. Sidney Chocron juge que "pour chaque intervention, ce sont minimum huit personnes pendant quatre à cinq heures d'intervention. Quand vous mettez les gens sous pression, ces tensions résultent en des mots malheureux" . "Ce ne sont pas les gens qui sont en cause, c'est le système" , a dénoncé le praticien.

La direction promet des "groupes de travail"

Il y a neuf ans, le CHU de Besançon effectuait 550 interventions à cœur ouvert chaque année. Il y en a 750 aujourd'hui. Pour le Pr. Chocron, il y a un manque de moyens mais pas seulement. La direction aurait monté une partie du personnel contre l'autre en essayant de résoudre cette crise, a estimé le chef du service de chirurgie cardiaque de l'établissement.

La direction du CHU de Besançon, sollicitée à plusieurs reprises par France Bleu Besançon, n'a pas souhaité répondre au micro, mais fait simplement le constat, dans un communiqué, de "comportements individuels inappropriés" et promet l'organisation de groupes de travail.

Selon un responsable syndical, le manque de moyens et les économies génèrent des problèmes similaires dans d'autres services : dermatologie, radiologie... et pèsent aussi sur les rapports humains.

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