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Coeur artificiel : le deuxième patient implanté est rentré chez lui

Cinq mois après son opération à Nantes, le deuxième français ayant reçu un cœur artificiel Carmat va bien, il est même rentré chez lui. C'est une première mondiale.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Le type de coeur artificiel implanté à ce deuxième patient © Maxppp)

Pour la première fois, on ne parle pas seulement de survie, mais d'une "nouvelle vie". Le deuxième patient ayant reçu un coeur artificle Carmat, le 5 août dernier à Nantes, est rentré parmi les siens, libre de ses mouvements. Il doit simplement porter une sacoche de trois kilos, type ordinateur portable, et recharger ses batteries toutes les 4 à 5 heures.

Une surprise, même pour le père du coeur artificiel français - le professeur Carpentier - qui parle carrément de "miracle ", devant un homme qui marche mieux que lui. Fin octobre, le Pr Carpentier avait indiqué que ce patient pouvait d'ores et déjà se déplacer seul et même faire du vélo d'appartement. C'est pour permettre ce retour à une vie "normale" que ce coeur artificiel - autonome et définitif - a été conçu.

"Très prometteur pour lui et les malades futurs"

"C'est une extrême satisfaction, pour le malade c'est très prometteur, pour lui et les malades futurs ", réagit sur France Info le professeur Daniel Duveau qui fait partie de ceux qui ont opéré ce deuxième patient en août dernier au CHU de Nantes. "Et c'est une grande fierté de voir aboutir avec un tel succès le travail de plus de 30 ans de recherches du professeur Carpentier ", ajoute-t-il. 

"Surveiller sa machine, ne pas oublier de changer les piles" - La réaction du professeur Daniel Duveau qui fait partie de ceux qui ont opéré ce deuxième patient en août dernier au CHU de Nantes
"Ce n'est pas miraculeux c'était prévu !" "Mais c'est encourageant" - Le professeur Albert Hagège est le chef du département de cardiologie de l'hôpital Pompidou qui travaille avec la société Carmat

De retour chez lui à 68 ans

Jusqu'a présent, on en était loin de ce retour à la vie normale, le premier patient implanté n'avait tenu que 74 jours. A cause de problèmes techniques mais aussi de difficultés liées au profil du malade, plus âgé notamment.

On ne connaît pas l'identité de ce deuxième patient, on sait simplement qu'il a 68 ans, et beaucoup de détermination. Pour rentrer chez lui, il a dû attendre l'accord des autorités sanitaires, et suivre une mini formation sur son équipement. A l'avenir, le professeur Carpentier espère que les patients pourront rentrer chez eux dans le mois qui suit l'opération.

  (Le cœur artificiel Carmat © Idé)
 

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