Aventuriers : voyage au centre de la Terre
Direction sous la terre, sous l'eau, dans un voyage où seul l'homme peut se lancer dans ces explorations. À quoi ressemble la spéléologie professionnelle ? Quel est l'objet de leurs recherches ? Voyage au centre de la Terre.
Sous terre, sous l'eau, ils s'enfoncent toujours plus loin, là où aucun homme n'est jamais allé. Ce qu'ils découvrent, aucun robot ni aucun satellite ne peut y avoir accès. Les grottes du massif des Bauges, dans les Alpes, sont le terrain de jeu d'Emmanuel Tessanne. Il fait ses découvertes dans des lieux très simples d'accès, comme la grotte de Prérouge, à Arith (Savoie). Avec le géologue qui l'accompagne, il vérifie qu'il fait plus chaud à l'intérieur qu'à l'extérieur, ce qui limite les risques d'inondation. Pas de souci : ils peuvent mener leur exploration.
50 kilomètres de nouvelles galeries découvertes en France chaque année
Aujourd'hui, ils préparent une visite scientifique d'une journée. De quoi grimper, de quoi plonger : ce spéléologue professionnel emporte 48 kilos de matériel. Ici, il fait 8°C été comme hiver, et il y a de moins en moins de vie animale. C'est ici qu'il a réalisé un exploit il y a cinq ans : neuf kilomètres de voyage au centre de la Terre, avec neuf réservoirs d'eau à passer. Huit heures éprouvantes, avec le bivouac, en couverture de survie, à 200 mètres sous terre. Ils y dorment quelques heures. C'est pourtant le lendemain qu'ils font le véritable exploit. Au-delà de leur bivouac, trois kilomètres supplémentaires où personne n'est jamais allé. De nouvelles falaises, mais aussi beaucoup de pierres à dégager : autant d'inconnues à cartographier. Et derrière l'exploit, aujourd'hui, ils y cherchent d'autres informations scientifiques : traces d'hommes préhistoriques, histoire du climat ; sous terre, tout est mieux conservé. Emmanuel Tessanne a encore de nombreuses cavités à explorer, rien que dans cette grotte. En France, 50 kilomètres de nouvelles galeries sont découvertes chaque année.
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