Cet article date de plus de neuf ans.

Dans quels cas l'hypnose est-elle efficace ?

L'hypnose est parfois présentée comme une panacée et la formation d'hypno-thérapeutes a explosé ces dernières années, le titre n'étant absolument pas protégé. Devant des pratiques pour le moins hétérogènes, une équipe de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a déterminé l'efficacité de l'hypnose en compilant les résultats d'essais cliniques.  
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
 

L'hypnose se définit comme un état de conscience modifié, entre veille et sommeil, qui offre au patient l'accès à des ressources insoupçonnées. Elle a gagné ses galons dans le monde médical aussi bien au bloc opératoire, sous la forme d'hypnosédation en aide à l'anesthésie, qu'en psychothérapie ou dans la lutte contre les douleurs.

Elle est également utilisée dans des indications aussi variées que les affections gynécologiques, les troubles digestifs, la psychiatrie, avec des résultats plus aléatoires…

La qualité des hypnothérapeutes se heurte à une formation très hétérogène, le titre n'étant pas protégé et les très sérieux diplômes universitaires côtoyant des formations privées plus ou moins pertinentes.

Une efficacité prouvée dans certaines affections uniquement

C'est dans ce contexte que Bruno Falissard, chercheur à l'Inserm, et son équipe ont évalué l'efficacité de l'hypnose dans la prise en charge de plusieurs pathologies, en compilant les résultats de 52 essais cliniques.  

Verdict : elle se révèle efficace dans le syndrome du côlon irritable et dans le cadre de l'hypnosédation, où son action a été estimée dans des actes aussi variés que l'extraction de dents de sagesse, la biopsie de sein ou l'interruption de grossesse (la consommation d'antalgiques et de sédatifs avait été réduite lorsque les médicament étaient associés à l'hypnose).

Dans toutes les autres applications, telles que le sevrage tabagique, la schizophrénie, la prévention de la dépression post-partum, les soins dentaires chez l'adulte et l'enfant, les données collectées s'avèrent insuffisantes pour statuer.

Sur le plan de la sécurité, aucun effet indésirable grave n'a été recensé, un constat qui n'exclut pas leur existence selon les auteurs de l'étude, mais relèvent d'une incidence faible s'ils existent.

En conclusion, l'équipe de l'Inserm souligne la nécessité d'un cadre méthodologique différent pour évaluer l'hypnose, qui sort du champ des évaluations méthodologiques standard.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.