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Des chercheurs français testent un vaccin contre la bronchiolite

Le centre d’investigation clinique en vaccinologie Cochin-Pasteur va lancer début décembre la première étape d’un test de vaccin contre la bronchiolite. L'idée est de vacciner les femmes enceintes, afin de prévenir l'infection chez le nourisson.

Article rédigé par Bruno Rougier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Séance de massage thoracique sur un enfant (photo d'illustration) (CHRISTIAN LANTENOIS / MAXPPP)

La bronchiolite touche chaque année en France près de 500 000 enfants en bas âge. Cette infection virale très contagieuse, qui provoque des difficultés respiratoires, fera peut-être bientôt l'objet d'un vaccin. Le centre d’investigation clinique en vaccinologie Cochin-Pasteur à Paris lancera ses premiers tests début décembre.

Plutôt que de vacciner le nourrisson, ces chercheurs français souhaitent appliquer le vaccin sur la mère. Celle-ci développerait ainsi des anticorps et les transmettrait au fœtus par le biais du placenta, au cours du troisième trimestre de grossesse. "C'est la méthode déjà utilisée pour prévenir le tétanos néonatal", a souligné mardi 15 novembre sur franceinfo le Dr Manuel Maidenberg, pédiatre à Paris et ancien président de l'association Respirer, un réseau sentinelle de médecins impliqués dans la recherche sur l'environnement respiratoire.

Protéger l'enfant au moins durant ses six premiers mois

Pour la première phase d'essais, une quinzaine de femmes, qui ne sont pas enceintes, recevront différentes doses, dont la plus adéquate sera déterminée en fonction de la quantité d'anticorps développés et des effets secondaires provoqués. La deuxième phase de tests concernera, quant à elle, une centaine de femmes enceintes, afin d'évaluer l'efficacité du vaccin chez les futurs nourrissons. Les anticorps développés par l'enfant pourraient le protéger contre l'infection au minimum durant ses six premiers mois.

"Il est trop tôt pour parler d'avancée, relativise le Dr Manuel Maidenberg. Un vaccin aurait toutefois l'avantage de prévenir la maladie chez 6 000 enfants par an, candidats potentiels à des formes graves." Bénigne la plupart du temps, la bronchiolite peut constituer un risque chez les nourrissons prématurés, asthmatiques ou exposés à la pollution et au tabagisme passif.

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