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Des médecins accueillis par une cérémonie dans les déserts médicaux : "C'est un événement important pour la population"

En Saône-et-Loire, le conseil départemental se charge de recruter des médecins depuis quelques années pour lutter contre les déserts médicaux. Une cérémonie a même été organisée mardi pour l'arrivée d'un dermatologue.

Article rédigé par franceinfo, Anne-Laure Dagnet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Cédric Jallès (à gauche), nouveau dermatologue en Saône-et-Loire, a été accueilli en personne par le président du conseil départemental, André Accary (au centre), qui échange avec le directeur du centre hospitalier de Mâcon, Jean-Claude Téoli (à droite). (ANNE-LAURE DAGNET / RADIO FRANCE)

"Je ne m'attendais pas forcément à un tel accueil", raconte, surpris, Cédric Jallès. Ce dermatologue est arrivé mardi 4 janvier au centre de santé de Mâcon, en Saône-et-Loire. Il a été embauché par le conseil départemental, comme des dizaines d'autres médecins en quelques années, dans le cadre de la lutte contre les déserts médicaux. À son arrivée, il trouve le président du conseil départemental en personne : "Heureux de vous accueillir", lui lance André Accary.

Autour des deux hommes, des élus et des journalistes, réunis pour une petite cérémonie. Une conférence de presse est même organisée, avec également le maire de Mâcon et le directeur du centre hospitalier dans lequel il va aussi exercer. "On fait cela parce que c'est un événement important pour la population du département. Sans ça, la population se retrouve sans assistance médicale sur le territoire", justifie André Accary. 

Cédric Jallès, nouveau dermatologue en Saône-et-Loire, a été accueilli en personne par le président du conseil départemental, André Accary, lors d'une cérémonie à Mâcon. (ANNE-LAURE DAGNET / RADIO FRANCE)

74 médecins embauchés en quelques années

Depuis plusieurs années, le conseil départemental de Saône-et-Loire a ainsi embauché 70 médecins généralistes et quatre spécialistes, répartis dans tout le département. "Ce n'est évidemment pas le métier du département, c'est en plus, reconnaît André Accary, mais on ne pouvait pas - je ne pouvais pas - laisser la situation se dégrader sur ce territoire car cela s'appelle de la non-assistance à personne en danger. Il faut vraiment intervenir pour la population."

Le domaine médical ne relève effectivement pas des attributions du département mais André Accardy compte bien continuer ses recrutements. "Je suis toujours hors la loi puisque ce n'est pas dans les compétences du département. Apparemment, cette situation va être rectifiée d'ici quelques semaines", glisse-t-il.

Pas d'administratif mais des permanences 

Pour attirer les médecins, le conseil départemental ne fournit pas de maison ou de voiture mais un centre, avec des appareils dernier cri et une équipe. C’est ce qui a séduit le nouveau dermatologue : "Le fait de travailler en équipe est quelque chose qui m'intéresse", explique Cédric Jallès. "Je suis passionné par ma spécialité et le fait de pouvoir intéragir un peu plus directement auprès des médecins généralistes avec qui je vais travailler m'intéresse aussi."

Être embauché par le département permet aussi aux médecins de se décharger de toute la partie administrative : prise de rendez-vous, traitement des dossiers... En contrepartie, ils s’engagent à assurer les consultations de 8 heures à 20 heures et les permanences du week-end.

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