Le gouvernement réfléchit à une année d'étude supplémentaire pour les jeunes généralistes. Celle-ci se ferait en priorité dans les zones sous-dotées.
À Neuilly-Saint-Front, dans l'Aisne, le cabinet médical reste fermé. Depuis peu, les 2 000 habitants de la commune n'ont plus de médecins et la municipalité peine à attirer de nouveaux praticiens. "La ruralité ne les intéresse pas, que ce soit pour leurs loisirs, leurs familles, c'est compliqué", précise Catherine Debuire, adjointe au maire en charge du social. Le gouvernement veut ajouter une quatrième année d'internat pour les généralistes, afin de les envoyer en stage dans ces déserts médicaux.
Inquiétude des étudiants
Insuffisant pour la maire, qui redoute une rotation trop fréquente des médecins. "Il faut peut-être déjà tester l'incitation, mais peut-être qu'il faudra passer par une phase un peu plus ferme", estime Françoise Biniec. Du côté des étudiants, le projet de réforme passe mal. Beaucoup craignent une quatrième année d'internat dans des conditions précaires, en étant isolés de leurs formateurs.
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