: Vidéo Désert médicaux : Nevers fait venir 8 médecins dijonnais en avion
“Je pense qu'aujourd'hui, maintenant, malheureusement, on va être obligé, en fait, de pallier le manque d'effectifs qui se voit un petit peu partout en France et de trouver des solutions”, pense la docteure Alice Brie, chirurgienne maxillo-facial dijonnaise. À Nevers, ce jeudi 26 janvier, 8 médecins sont arrivés en avion de Dijon, pour lutter contre le manque de personnel dans l’hôpital de la ville. Ainsi, au lieu de faire 3 heures de trajet en voiture, ils ont pu faire 35 minutes en avion, et pourront repartir chez eux le soir.
Une initiative qui permet d’autant plus de limiter les trajets des patients vers leurs médecins, selon le préfet de la Nièvre, Daniel Barnier. “Il faudrait effectivement comparer ce vol d'avion avec tous ces médecins qui seraient venus en voiture, pour beaucoup d'entre eux, et les patients, qui seraient pour beaucoup d'entre eux contraints à aller à Dijon ou Clermont-Ferrand en voiture. Donc je crois que, lorsqu'on va faire le bilan carbone, s'apercevoir que finalement, cet avion évite de très nombreux déplacements.”
“On ne veut pas laisser cette population à l'abandon”
La docteure Inna Dygai-Cochet, spécialiste en médecine nucléaire, faisait partie des médecins venus ce jour-ci en avion. Déjà habituée à venir à Nevers, elle permet alors de renforcer les effectifs. “Ma collègue ici, normalement, elle est toute seule tout le temps sur place à Nevers. Donc, après, il y a trois machines dans le service, il faut les faire tourner, donc normalement, il faut trois médecins, pour le faire tourner constamment.”
Pour elle, le métier de médecin doit maintenant prendre en compte leur mobilité. “Je pense que ça risque de le devenir de plus en plus vu la situation actuelle et vu la pénurie de médecins et puis les zones de déserts médicaux. Si on ne veut pas laisser cette population à l'abandon, je pense qu'il faudra qu'on réfléchisse à ça dans l'immédiat. Quand on peut le faire, c'est bien, c'est important. C'est aussi le rôle d'un médecin”, conclut-elle.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.