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"Je trouve ça génial !" : en Suisse, le cannabis thérapeutique arrive dans les maisons de retraite

Alors que le cannabis thérapeutique va être expérimenté à l'hôpital de la Timone à Marseille, il est déjà autorisé en Suisse.

Article rédigé par franceinfo - Jérémie Lanche
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
En Suisse, le cannabis à usage thérapeutique est autorisé. (MUJAHID SAFODIEN / AFP)

Le cannabis thérapeutique va faire ses premiers pas à l'hôpital. Le CHU de la Timone, à Marseille, va effectuer des tests sur des patients atteints de troubles moteurs, comme la maladie de Parkinson. Mais pour le moment, les malades qui souhaitent obtenir du cannabis à des fins thérapeutiques sont obligés de se fournir à l'étranger, notamment en Suisse. Dans ce pays, on commence même à expérimenter le cannabis dans les maisons de retraite. C'est le cas à Genève, aux "Tilleuls". Dans cet établissement, on soigne les résidents avec de la teinture et de l'huile de cannabis. Roland et Claude viennent presque tous les jours rendre visite à leurs épouses. Ils ont tout de suite vu les effets positifs du traitement. "Je n'ai pas hésité une seconde. Cela l'a calmée, parce que de temps en temps elle s'énervait. Je trouve ça génial !", s'enthousiaste Roland. "Pour ma femme, ça a été formidable", renchérit Claude. 

Elle se remet à gazouiller un petit peu, alors qu'elle ne disait plus rien du tout... Je ne sais pas si elle revit, mais c'est extra !

Claude

à franceinfo

Même s'il est autorisé en Suisse, le cannabis à usage thérapeutique ne fait pourtant pas l'unanimité chez les médecins, déplore le docteur de la maison de retraite Christian de Saussure. "On en est aujourd'hui avec le cannabis comme on l'était il y a trente ans avec la morphine, explique-t-il. Je me rappelle de congrès en France où on était hués par des confrères qui pensaient qu'on était des dealers. Aujourd'hui c'est pratiquement généralisé partout et ce sera certainement la même chose avec le cannabis." De douze personnes au départ, le test devrait être élargi à 24 résidents des "Tilleuls", toujours sous le contrôle des autorités.

Le reportage de Jérémie Lanche

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