: Vidéo Cannabis : retour sur 50 ans de politique de répression
Jean Castex a annoncé la généralisation d'une amende de 200 euros pour les consommateurs. De 1970 à 2020, retour sur 50 ans de politique de répression.
Dominique Voynet en 1997, Nicolas Sarkozy en 2003, Emmanuel Macron en 2017… Tous ont, à leur manière, abordé le sujet controversé du cannabis. Retour sur 50 années d'une politique répressive.
La loi du 31 décembre 1970
C'est la première loi qui interdit et pénalise l'usage de stupéfiants en France. Elle est considérée comme l'une des lois les plus répressives d'Europe, prévoyant notamment jusqu'à un an de prison et 3750 euros d'amende pour consommation de drogues. À noter qu'elle ne fait aucune distinction entre les différents types de stupéfiants. Mais 20 ans plus tard, en 1990, la législation française se calque sur le classement international des stupéfiants.
En 1997…
Les ministres Dominique Voynet et Élisabeth Guigou ouvrent le débat sur la dépénalisation des drogues douces. Mais l'idée crée des remous et suscite l'indignation de la droite. Jean-Louis Debré pointait une "attitude laxiste à l'égard de la drogue" et déclarait : "Je me demande si après avoir connu la gauche caviar, nous ne sommes pas en train de voir arriver la gauche pétard."
5 ans plus tard…
En 2003, les politiques se focalisent sur le cannabis en raison de l'explosion de sa consommation en France. Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, prône la tolérance zéro. En 2007, les personnes interpellées pour détention et usage de stupéfiants peuvent être obligées de suivre un stage de sensibilisation payant. En 2016, selon l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies, la France compte 700 000 usagers quotidiens de cannabis.
2017, la méthode Macron
En 2017, Emmanuel Macron veut contraventionnaliser l'usage du cannabis et se concentrer sur les trafics. Trois ans plus tard, en 2020, après deux mois de tests dans cinq villes, Jean Castex annonce la généralisation d'une amende forfaitaire de 200 euros à tout le territoire. Cette mesure doit permettre de désengorger les tribunaux.
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