30 ans de la "loi Évin" contre l’alcoolisme et le tabagisme : "Une loi ne peut pas tout changer", constate Claude Évin
L'ancien ministre des Affaires sociales et de la Solidarité estime qu'il y a "encore des efforts à faire" pour encadrer la consommation de la cigarette et de l'alcool.
Trente ans après la création de la loi dont il a été l'auteur, Claude Évin salue le fait de ne plus pouvoir fumer à l'intérieur d'un train ou d'un restaurant. Mais l'ancien ministre des Affaires sociales et de la Solidarité aimerait voir la législation évoluer, car une "loi ne peut pas tout changer", indique t-il sur franceinfo mardi 1er novembre.
L'interdiction de fumer dans les lieux à usage collectif, mise en place en novembre 1992, "a assez bien fonctionné", constate Claude Évin, "notamment depuis un décret de 2006". Mais le ministre et ancien directeur de l'Agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France déclare qu'il y a "encore des efforts à faire". Notamment "dans les terrasses de cafés ou restaurants qui sont clos" encadrées par des parois en verre. "Ce n'est pas parce que c'est transparent que c'est possible de fumer."
Aller plus loin sur l'alcool et les réseaux sociaux
Il faudrait donc sévir ou tout du moins adapter la législation ? "Oui", répond Claude Évin. L'ancien ministre prend l'exemple des films ou séries télé "où le fait de fumer ne s'impose pas au regard du scénario". Claude Évin pointe aussi le danger de médias plus récents, comme les réseaux sociaux, où les "spectateurs sont insuffisamment protégés".
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Face à l'alcoolisme, Claude Évin dresse un bilan plutôt négatif, vu que la loi a "subi un certain nombre de modifications depuis 1991". Et pas dans le bon sens ! "J'avais totalement interdit la publicité en dehors des zones de production. Aujourd'hui, on a de la publicité en faveur de l'alcool qui est sur l'ensemble de nos murs, même s'il y a une recommandation de consommer avec modération".
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